Rappelez-vous : en 2015, le gouvernement Michel votait sa réforme du Tax Shift qui visait à mieux équilibrer les charges fiscales et à privilégier certains produits plutôt que d’autres dans une optique sociétale. Exemple : la taxation sur les sodas, mauvais pour la santé, était augmentée, tout comme celle du litre de Diesel – on était en plein Dieselgate –, carburant considéré comme nocif pour la santé publique en raison des émissions de particules fines et de NOx (oxydes d’azote).
À partir de ce moment, terminé de privilégier le Diesel à la pompe : les accises appliquées à ce carburant allaient augmenter progressivement, à l’inverse de celles appliquées au litre d’essence. Au bout de 3 ans (2018), le litre d’essence devait être systématiquement moins cher qu’un litre de Diesel. Et c’est évidemment exactement ce qui s’est passé.
Une baisse spectaculaire
Toutefois, alors que la crise énergétique frappe, les prix du litre de Diesel a considérablement diminué ces dernières semaines, et ce malgré l’embargo décrété par l’Europe à la fois sur le brut transporté par voie maritime par la Russie, mais aussi, depuis ce 5 février 2023 sur tous les produits raffinés, dont le Diesel.
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Il n’aura probablement échappé à personne que depuis ce mardi, le prix du litre de Diesel a encore baissé de 4 eurocents, à 1,738 euro alors que le prix de l’essence 95 est, lui, de… 1,764 euros. La situation est donc exactement inverse à celle prévue par le fameux Tax Shift et la différence aurait d’ailleurs pu être nettement plus importante sans la réactivation du mécanisme du cliquet positif que le gouvernement avait mis en pause suite à l’explosion des prix connue au printemps 2022. Pourquoi ?
En réalité, la situation découle du fait que la demande pour le Diesel est en train de s’effondrer, alors que celle pour l’essence ne cesse d’augmenter, comme l’a indiqué la Brafco (fédération des négociants en combustibles et produits pétroliers) à Sud Presse. Les automobilistes abandonnent en effet massivement les voitures Diesel (et pas qu’en Belgique), ce qui a pour effet, dans un contexte de retour à la normale des produits pétroliers, de faire baisser les prix du carburant « gras ».
Seule question qui brûle les lèvres : cela va-t-il durer ? Apparemment oui selon la Brafco qui éloigne le spectre d’une nouvelle flambée des prix telle qu’on l’a connue à l’été dernier. En outre, les prix sur les marchés internationaux continuent leur plongée et les prévisions alarmistes ne semblent donc pas se réaliser. Bien entendu, on ne retrouvera pas les prix d’avant-Covid qui tournaient autour des 1,3 euro/l, mais on devrait bientôt, selon la Brafco toujours, se stabiliser autour de 1,6 euro/l, soit le tarif en vigueur avant le début de la guerre en Ukraine.
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