Selon un rapport de l'Agence flamande de l'environnement (VMM), les émissions de dioxydes d'azote, de particules et de carbone noir ont fortement diminué en 2023, par rapport à l'étude précédente datant de 2022. Les chercheurs soulignent notamment que l'introduction d'une zone à faibles émissions (LEZ) dans les deux villes belges est l'un des moteurs de cette amélioration.
À Anvers, les concentrations de dioxyde d'azote ont diminué de moitié en dix ans. À Gand, la quantité de particules dans l'air a diminué de 59 à 70 %. Dans les deux cas, il s'agit d'une bonne nouvelle pour la santé publique dans les villes concernées, car la pollution atmosphérique est considérée comme une cause majeure de cancer, de maladies cardiovasculaires, de problèmes respiratoires et de démence.
Avec l'aide de la pluie et du vent
Les bons résultats pour 2023 doivent être nuancés, écrit le journal De Morgen. « L'année dernière, nous avons bénéficié de conditions météorologiques favorables, avec beaucoup de pluie et de vent », explique Frans Fierens, expert en qualité de l'air de la Cellule interrégionale pour l'environnement (IRCEL). La pluie et le vent ont de toute façon un impact positif sur la qualité de l'air, car ils lessivent et diluent la pollution plus rapidement.
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Par ailleurs, il reste encore beaucoup à faire. Aujourd'hui, les deux villes respectent les normes européennes, mais l'Europe impose des seuils de qualité de l'air beaucoup plus stricts à partir de 2030. D'ici là, la concentration d'oxyde d'azote devra être divisée par deux par rapport aux normes actuelles, tandis que la quantité de particules devra être divisée par 2,5. Les pays qui ne respectent pas ces normes s'exposent à des amendes.
Les normes actuelles sont également moins strictes que celles recommandées par le Conseil mondial de la santé.
Plus de restrictions dans les LEZ
Malgré la tendance favorable et les normes futures, le nouveau gouvernement flamand a annoncé qu'il s'abstiendrait de renforcer davantage les normes dans les zones à faibles émissions dans les villes dont il est responsable, c'est-à-dire Gand et Anvers. L'intention initiale était d'autoriser uniquement les diesels répondant à la norme Euro 6 et les véhicules à essence répondant à la norme Euro 3 à pénétrer dans le centre-ville à partir du 1er janvier 2026.
Toutefois, le gouvernement régional a décidé que ce dernier renforcement, en vigueur depuis le 1er septembre 2023, serait le dernier. Ce faisant, la Flandre suit en quelque sorte l'exemple de Bruxelles, où il a déjà été décidé que le prochain renforcement serait reporté de deux ans. Le raisonnement est que le parc automobile devient de toute façon déjà plus propre, en partie grâce à l'électrification, et qu'il n'est pas nécessaire de prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre les émissions toxiques.
Selon M. Fierens, d'autres mesures sont également nécessaires pour améliorer la qualité de l'air. L'expert pointe du doigt le chauffage au bois, qui est déjà la principale source de particules en Flandre. En ce qui concerne les oxydes d'azote, le trafic routier est clairement le plus gros émetteur, représentant deux tiers du total.
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