Dévoilée en 2015, l’affaire du Dieselgate de Volkswagen – qui avait mis en lumière des manipulations logicielles des moteurs pour trafiquer les valeurs d’émissions – menace d’avoir une suite. En effet, l’organisation indépendante The International Council on Clean Transportation (ICCT) affirme disposer de données en suffisance qui indiquent la présence d’un logiciel frauduleux à bord de nombreux modèles Diesel.
80% d’oxydes d’azote en plus
Concrètement, cette nouvelle manipulation concernerait des dizaines de millions de voitures particulières équipées de moteurs Diesel Euro 5 et Euro 6 et vendues entre 2009 et 2019. Selon les chercheurs de l’ICCT, ces moteurs émettraient près de 80% d’oxydes d’azote (NOx) de plus qu’annoncé. Et l’organisme de citer des marques : il s’agirait notamment de moteurs Diesel d’Alfa Romeo, d’Audi, de BMW, de Citroën, de Ford, de Fiat, de Mazda, de Mercedes-Benz, de Mitsubishi, de Nissan, d’Opel, de Renault, de Peugeot, de Skoda, de Volvo et de Volkswagen.
Toutefois, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a expressément interdit aux constructeurs automobiles d’utiliser de ce qu’elle appelle des « dispositifs d’invalidation », sauf dans certaines situations exceptionnelles. Ces logiciels qui peuvent affecter les émissions d’un moteur ne peuvent désormais plus être utilisés que pour prévenir d’un « risque de danger immédiat si la voiture est utilisée ».
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Des valeurs « extrêmes » de NOx
L’ICCT a donc comparé les données officielles des émissions de voitures particulières et qui sont communiquées aux autorités avec ses propres données recueillies lors d’essais en conditions réelles. Selon l’organisation, cette comparaison démontre encore des différences significatives. En effet, des valeurs d’émission de NOx « suspectes » ont été observées dans 77% des véhicules Diesel Euro 5 et Euro 6 tandis que des émissions d’oxydes d’azote qualifiées d’« extrêmes » auraient été relevées chez 42% des véhicules Diesel testés. Selon l’organisation, cela indique qu’un « logiciel d’invalidation » est sans doute encore utilisé dans ces voitures Diesel. L’ICCT indique que des irrégularités en matière d’émissions ont été constatées sur au moins 66 des modèles examinés.
Si elle est confirmée, cette découverte est surprenante à plus d’un titre, surtout après les sanctions sévères prises précédemment dans le cadre de l’affaire du Dieselgate qui a impliqué Volkswagen (surtout). On attend maintenant la réponse des constructeurs, de l’industrie automobile et des gouvernements. Affaire à suivre, sans aucun doute !
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