En Europe, la transition électrique du secteur a enfin commencé. Les moteurs à combustion interne « polluants » vont être progressivement abandonnés au profit de véhicules à propulsion 100% électrique. L’échéance clé est fixée à 2035, date à laquelle seules les voitures entièrement électriques pourront être vendues dans les États membres de l’Union européenne.
Cette date semble encore lointaine, mais dans l’intervalle, les voitures Diesel et à essence existantes sont discrètement mises à la porte dans de nombreuses métropoles. C’est déjà le cas avec l’instauration de zones de basses émissions où les voitures thermiques considérées comme les plus polluantes se voient interdites d’accès au centre-ville. Actuellement, il s’agit des voitures plus anciennes, notamment Diesel, mais le calendrier prévoit que les autres véhicules à moteur thermique beaucoup plus récent soient aussi (assez rapidement) bannis dans les prochaines années.
Ainsi, après 2035, la Flandre a indiqué son souhait de ne plus voir aucune voiture thermique circuler dans les villes. Dans ces enclaves, seules les voitures électriques seront encore tolérées. Reste à voir si le reste de notre petit pays adoptera aussi cette position. Rien n’est moins sûr, car rien n’a encore été discuté concrètement.
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Des décès à cause de la qualité de l’air
Mais d’autres pays ont décidé d’aller plus vite et surtout beaucoup plus loin, notamment en créant de nouvelles zones qui ne sont plus de « basses émissions », mais tout simplement « zero emission », dans le sens où plus aucune voiture thermique n’est tolérée. C’est le cas de la capitale suédoise Stockholm qui interdira tous les moteurs à combustion dans une grande partie de son centre-ville à partir de 2025. On ne pourra donc plus rouler qu’en voiture électrique. Lars Stromgren, adjoint au maire de la ville et chargé des transports et de l’environnement urbain du parti écologiste (Miljöpartiet de gröna), souligne la nécessité de cette mesure : « la mauvaise qualité de l’air à Stockholm entraîne des naissances de bébés avec des maladies pulmonaires tandis que des personnes âgées meurent prématurément. Cette situation est totalement inacceptable », a-t-il déclaré.
S’il est bien prévu que seules les voitures électriques puissent encore entrer dans Stockholm à partir de 2025, les autorités ont du malgré tout prévoir un nombre assez important d’exceptions pour que la ville reste vivable, notamment en termes de logistique et de sécurité. Par exemple, les camionnettes hybrides rechargeables seront toujours autorisées dans cette zone « zero » tout comme les véhicules d’urgence (police, pompiers, ambulances, etc.). Et ce sera aussi le cas de certains usagers considérés comme plus faibles, comme les personnes porteuses de handicaps.
Beaucoup trop stricte
Dans un premier temps, c’est le centre-ville qui est concerné par cette zone « zero emission », mais il est prévu que ce périmètre s’étende rapidement. Bien que plutôt écolo dans leur approche, les Suédois ne sont pas tous satisfaits de cette situation, comme le rapporte l’agence de presse Reuters. La Fédération suédoise des transports en particulier, juge ces plans irréalistes et beaucoup trop stricts. « Les Verts agissent beaucoup trop rapidement, sans tenir compte de la réalité des transports dans notre pays. Rappelons que nous avons déjà réduit les émissions dans notre pays de -34% depuis 2010. Nous avons donc déjà apporté une solide contribution à l’amélioration du climat », défend la fédération.
Et chez nous ?
On se demande comment ces évolutions seront reçues et implémentées chez nous. Car ça arrivera tôt ou tard. Il faudra déjà évaluer la mise en place des zones de faibles émissions actuelles, dont l’efficacité semble de plus en plus remise en cause. Ce qui est certain en revanche, c’est que ces zones constituent une source de revenus de plus en plus importante pour les villes qui les appliquent et qui, forcément, ne sont pas prêtes à assouplir les conditions d’accès. Les hésitations sont grandes en tout cas pour étendre ces zones de faibles émissions, car il existe naturellement un volet socio-économique qui ne peut pas être négligé : le passage à la voiture électrique risque de laisser une grande partie de la population sans moyen de transport, tout simplement parce qu’elle n’a pas les moyens de s’offrir une voiture électrique qui, avouons-le, reste très chère aujourd’hui.
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