Premier modèle d’une nouvelle gamme électrique appelée bZ (pour « Beyond Zero), le Toyota bZ4X a mis du temps à voir le jour puisqu’il n’a été présenté qu’au second semestre de l’année dernière. Il faut dire que la marque japonaise n’a jamais caché son scepticisme vis-à-vis de l’électricité, elle qui est la première à avoir commercialisé une voiture de série hybride il y a plus de 20 ans, et qui développe aujourd’hui des moteurs à combustion fonctionnant à l’hydrogène.
C’est dans ce terrain tout nouveau que s’aventure Toyota avec le bZ4X. Pour « coller » parfaitement à la demande du marché, la firme a développé un SUV qui est un peu plus long que la RAV4 avec ses 4,69 m de long. Même si sa ligne est très plaisante, il faut avouer que le constructeur n’a pas trop pris de risques avec le bZ4X qui s’inscrit parfaitement dans son langage stylistique actuel.
Le bZ4X se différencie cependant du reste de la gamme par ses signatures lumineuses avant et arrière qui prennent fin sur les côtés. Le résultat est sobre et efficace, mais on aurait apprécié un peu plus de folie pour célébrer le nouveau mode de propulsion (pour Toyota du moins) de ce véhicule.
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Volant très bas
A l’image de la carrosserie, l’intérieur paraît un peu tristounet lorsqu’on le compare à ce que fait la concurrence. Si l’on exclue ce manque de fantaisie, la finition est très correcte, l’équipement est complet et l’ergonomie est globalement satisfaisante malgré le (trop) grand nombre de commandes physiques.
On regrette juste qu’il n’y ait pas de boîte à gants, la planche de bord étant assez minimaliste, ce qui pose un problème pour ranger les documents de bord. A l’instar de Peugeot de son i-Cockpit, Toyota a délibérément placé le volant très bas, ce qui peut être gênant lorsqu’on dépasse le mètre 80.
Placée très proche du volant, l’instrumentation n’est pas très visible et en l’absence d’affichage tête haute, on se surprend à se pencher régulièrement pour savoir simplement à quelle vitesse on roule. Au rayon des doléances toujours, on peut également déplorer la garde au toit assez limitée à l’arrière et la capacité très moyenne (452 litres) du coffre pour un véhicule de cette taille.
Loin des promesses
Equipé de deux moteurs et donc d’une transmission intégrale, le bZ4X que nous avons essayé développe au total 217 ch et 336 Nm, des chiffres étonnamment pas beaucoup plus élevés que le version traction qui revendique 204 ch et 265 Nm. Il ne faut pas rouler bien longtemps pour comprendre que le SUV a été conçu pour une conduite décontractée : ses suspensions sont assez souples et le confort est appréciable sur les nombreuses routes dégradées du royaume.
Le silence de fonctionnement est également remarquable, au point que l’on peut facilement se retrouver sur autoroute au-dessus de 120 km/h sans s’en rendre compte.
Par contre, le bZ4X est facilement dépassé en conduite dynamique, sa trop grande souplesse ne desservant rapidement. Là où le bât blesse, c’est plutôt ses performances strictement électriques. Disposant d’une batterie d’une capacité de 71,4 kWh (identique sur la version FWD et AWD), le Toyota annonce une autonomie de 454 WLTP.
Durant notre essai qui s’est déroulé dans des températures comprises entre 5 et 10 degrés, nous avons eu du mal à dépasser la barre des 300 kms réels, ce qui fait tout de même une sacrée différence. Ajoutez une consommation moyenne comprise entre 17 et 18 kWh/100 km (un résultat moyen) et vous devez charger régulièrement. Notre véhicule étant l’un des premiers à être arrivés en Belgique, il est équipé d’un chargeur embarqué de 6,6 kW AC.
Heureusement, Toyota a annoncé récemment que celui-ci allait être remplacé par un dispositif triphasé de 11 kW. En ce qui concerne les recharges rapides, le bZ4X peut grimper jusqu’à 150 kW, ce qui lui permet de passer de 0 à 80% en une demi-heure, en théorie du moins parce que les conditions idéales sont rarissimes !
Conclusion
Arrivé tard sur le marché, le Toyota bZ4X ne révolutionne en rien l’automobile électrique. Ni mauvais, ni brillant, il nous a laissé sur notre faim par rapport à ses prestations qui sont en deçà de ce que les autres modèles du constructeur japonais ont l’habitude de nous proposer. Espérons que ses défauts de jeunesse (autonomie, chargement, etc.) seront rapidement corrigés pour qu’il puisse correctement rivaliser avec une concurrence féroce qui dispose de produits très matures.
Toyota bZ4X AWD : fiche technique
Moteur : 2 moteurs électriques, 160 kW (217 ch) et 336 Nm
Transmission : sur les 4 roues Boîte de vitesses : automatique à 1 vitesse
L/h/l (mm) : 4 690/1 650/1 860
Poids à vide (kg) : 1 985
Volume du coffre (l) : 452
Batterie (kWh) : 71,4
0 à 100 km/h (sec) : 6.9
Vitesse maximale : 160 km/h
Autonomie (WLTP, km) : 457 à 461
CO2 : 0 g/km
Prix : 63.380 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 0€, Wallonie et Bruxelles : 61,50€
Taxe de circulation : Flandre : 0€, Wallonie et Bruxelles : 92,93€
Ecomalus Wallonie : 0€
- Confort de fonctionnement
- Equipement complet
- Version AWD adaptée aux conditions difficiles
- Autonomie décevante
- Consommation moyenne
- Manque global de fantaisie
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