Item: Explorer
Rating: 8
Author: Maxime Hérion

Ces deniers temps, Ford a fait le grand ménage dans sa gamme, supprimant des modèles comme la Focus ou la Fiesta et lançant de nouveaux modèles reprenant des appellations oubliées comme le Bronco, le Capri ou l’Explorer. Jusqu’il y a peu un énorme SUV hybride très peu adapté au marché européen, ce dernier est devenu un SUV électrique compact qui profite de l’accord de coopération entre Ford et le groupe Volkswagen en utilisant la plateforme MEB de l’ID.4. La bonne nouvelle, c’est que le constructeur à l’ovale bleu s’est appliqué à brouiller les pistes en lui donnant un look extérieur et intérieur qui lui est propre, ne se contentant pas simplement de rebadger un modèle existant.

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Pas trop grand

Long de 4,46 m et large de 1,87 m, le Ford Explorer n’a pas basculé dans l’exagération en ce qui concerne ses mensurations. Son style est très sobre mais le résultat est plaisant, avec un toit qui semble flotter grâce à des montants noirs et quelques effets, simples et efficaces. Le traitement de l’habitacle est du même tonneau avec une planche de bord en horizontalité dont le design est très fluide également. L’instrumentation numérique dispose d’un petit écran de 5 pouces qui contraste avec la grande dalle centrale de 14,6 pouces qui peut s’incliner manuellement. L’Explorer inaugure un nouveau système multimédia au fonctionnement très intuitif. L’assemblage des différents matériaux ne souffre d’aucune critique mais on aurait tout de même préféré plus de plastiques moussés.

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Rangements nombreux

Grâce à un empattement généreux de 2,76 m, la place ne manque pas à bord. Par contre, les grands formats devront baisser la tête pour entrer à l’arrière car le toit est assez bas. Ils pourront par contre glisser leurs pieds en-dessous des sièges avant afin d’avoir leurs aises. Le coffre offre une capacité assez limitée variant de 450 à 1.422 litres. Il n’y par contre par contre pas de frunk pour ranger les câbles de chargement. La voiture regorge cependant de petites astuces comme le « My Private locker », un rangement caché derrière l’écran central qui est sécurisé lorsqu’on verrouille les portières ou la « MegaConsole » centrale qui dispose d’un rangement d’une capacité de 17 litres.

Deux moteurs

Nous avons pu prendre le volant de la version haut de gamme Extended Range AWD : celle-ci dispose de deux moteurs d’une puissance combinée de 340 ch et 545 Nm, alimentés par une batterie de 79 kWh de capacité. Jouissant d’une autonomie de 566 km WLTP, elle tolère une puissance de recharge de 185 kW en courant continu, ce qui lui permet une charge de 10 à 80% en 26 minutes. Le reste de la gamme est composé d’une version propulsion de 170 ch équipée d’une batterie de 52 kWh, ainsi que d’une variante propulsion également de 286 ch associée à un accumulateur de 77 kWh.

Vive mais…

Capable d’accélérer de 0 à 100 km/h en 5,3 secondes, l’Explorer surprend par la vivacité de ses accélérations, ce qui lui permet de faire des dépassements éclairs. Si les performances sont au rendez-vous, il faut toutefois faire attention au poids de l’engin (2.134 kg) et à sa direction très peu communicative avant d’écraser la pédale de gauche. C’est donc à un rythme normal que l’Explorer s’apprécie, lui qui est particulièrement bien insonorisé.

Ferme

Les choses se gâtent par contre lorsque le revêtement de la route est en endommagé car le Ford a des suspensions très fermes qui mettent le dos de ses passagers à mal. Malgré des sièges très confortables, l’Explorer ne peut cacher à la raideur de son amortissement et ses roues de 20, voire 21 pouces n’arrangent pas les choses. Dommage car il est agréable à conduire grâce à un comportement assez réactif et à des mouvements de caisse contrôlés. Pour une voiture électrique bimoteur, la consommation est une bonne surprise avec une moyenne tournant autour de 18 kWh/100 km.

Conclusion

Plus discret qu’un VW ID.4 GTX, le Ford Explorer Extended Range AWD est assurément une réussite, au point moins que l’on peut se demander s’il n’est pas à préférer à son cousin germanique. A part un amortissement trop ferme, il ne souffre pas de gros défaut. L’Explorer démontre que Ford a fait un bon choix en utilisant la technologie de Volkswagen tout en gardant ses propres lignes directrices.