Item: Ioniq
Rating: 7
Author: Maxime Hérion

Plutôt curieuse, la ligne de la Hyundai Ioniq 6 ! Assez simple, sa face avant pointue au porte-à-faux très court est suivie par un habitacle profilé de berline coupé dont les portières bénéficient de poignées rentrantes.

L’élégance de la voiture est malheureusement perturbée par une partie arrière flanquée d’un grand bandeau lumineux sur toute sa largeur, à la façon d’une ancienne Porsche 911. Peu harmonieux, l’ensemble manque d’homogénéité mais la Ioniq 6 ne laisse néanmoins personne indifférent.

Son style streamline particulier n’est pas gratuit car la coréenne a été conçue pour être efficace avec un Cx de seulement 0,21. Une particularité qui lui permet de revendiquer une autonomie confortable de 614 km WLTP dans sa version « long range », une prouesse pour une voiture équipée d’une batterie de 77,4 kWh. Et tant pis pour le coffre d’une capacité dans l’accès n’est pas des plus larges !

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Cette originalité dans le traitement, on la retrouve également à l’intérieur, où l’ambiance est plutôt suggestive. Traité dans des couleurs sombres (y compris le ciel de toit), l’habitacle est sobre et relativement dépouillé.

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La planche de bord s’inspire de celle de la Ioniq 5, l’autre modèle électrique et design de Hyundai, et reprend sa rangée de commandes multifonctions sur la console centrale. Pas de luxe ostentatoire, pas de fioritures inutiles, la Ioniq 6 offre un confort appréciable sans en faire de trop.

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Championne de la recharge

Basée sur la plateforme électrique de Hyundai/Kia, inaugurée par les Ioniq 5 et EV6, la berline profilée bénéficie comme celles-ci de l’architecture 800V, un privilège dont ne peuvent se targuer pour l’instant que la Porsche Taycan et l’Audi e-tron GT, excusez du peu !

Cette particularité fait que les recharges sont très rapides puisque la Ioniq 6 peut récupérer jusqu’à 351 km d’autonomie en seulement 15 minutes avec un chargeur rapide.

Cet aspect est très appréciable à l’usage, surtout lorsqu’on effectue de longs trajets qui nécessitent de s’arrêter pour récupérer de l’énergie. Un autre avantage de cette architecture est le système V2L qui permet de servir de la voiture comme alimentation pour des appareils fonctionnant en 220V. Une fonctionnalité qui s’avère très utile pour bricoler près du véhicule ou pour les loisirs de plein air.

Ça sonne !

En concentré de technologie qu’elle est, la Ioniq 6 bénéficie de nombreuses aides à la conduite comme le centrage sur la voie, le cruise-control adaptatif, la détection de fatigue du conducteur ou encore la détection de danger sur la route.

Si ses systèmes s’avèrent utiles en théorie, force est de constater qu’ils sont particulièrement intrusifs dans la Hyundai. Il ne faut pas rouler depuis longtemps pour entendre des alertes à tort et à travers qui ont le commun d’être particulièrement pénibles.

Le problème est qu’il n’est pas toujours facile de les désactiver via l’écran central dont la navigation au travers des différents menus n’est pas forcément intuitive. Mais le pire est ces fonctions se réactivent automatiquement à chaque redémarrage de la voiture, ce qui est particulièrement agaçant.

L’alerte la plus pénible est certainement celle du dépassement de la vitesse maximale en vigueur, pas facile à neutraliser, faute de commande physique sur la planche de bord.

Quand une alerte ne retentit pas, la Ioniq 6 se montre particulièrement agréable par son fonctionnement silencieux qui n’est pas perturbé par des bruits aérodynamiques. La bonne surprise est la consommation moyenne qui s’établit autour des 15 kWh/100 km, un chiffre extrêmement correct pour une berline de ce gabarit.

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Conclusion

Bien conçue, la Ioniq 6 dans cette définition mécanique est le genre de voiture électrique qu’on ne peut que plébisciter : sans basculer dans la démesure que soit au niveau de son gabarit ou de sa motorisation, elle se montre très convaincante à l’usage.

Ajoutez à cela une architecture qui réduit le temps d’attente aux bornes de recharge et vous obtenez une berline très honnête dont le tarif est en adéquation avec les prestations. Finalement, seule l’électronique intrusive vient gâcher ce beau tableau !