Si de l’extérieur la Clio Rally4 se montre discrète et proche de la voiture de route, tout pourtant a été changé… excepté la caisse nue et le moteur. C’est le 4 cylindres 1.3 TCE turbo qui a été choisi, mais il est dopé par un maximum de pièces spécifiques : pistons, bielles, vilebrequins, arbre à cames, turbo… Il voit ainsi sa puissance passer de 140 à 230 chevaux et 350 Nm (pour rappel, la Clio Rally5 se contente elle de 180ch).
Côté transmission, Clio R4 et R5 font cause commune avec une boîte séquentielle SADEV à 5 rapports qui transmet la puissance aux roues avant au travers d’un différentiel mécanique à glissement limité.
Un gros travail a porté sur les suspensions, principalement au niveau des ressorts, des barres antiroulis et des amortisseurs. Les freins sont également modifiés, avec de gros disques de 330 mm à l’avant et 280 à l’arrière.
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Vraie voiture de course
Petit tableau de bord digital, volant multifonctions pour les boutons spécifiques à un pilotage rallye : ALS, mapping, overboost, launch control et mode « routier » ou « stage », grand levier de commande de boîte et, juste à côté, le levier vertical du frein-à-main, le tout dans un habitacle cerné par les tubes de l’arceau-cage.
C’est le pilote de développement Jean-Sébastien Vignon que nous retrouvons à Irancy, près d’Auxerre, pour découvrir le comportement de la voiture sur un tracé asphalte plutôt rapide mais très tournant.
Un petit tour en copilote nous permet d’apprécier l’équilibre général et la rapidité de la voiture dans des mains expertes.
Une fois bien calé dans le baquet pilote, la procédure est enclenchée pour le départ du tracé fermé à la circulation : « stage mode », bouton ALS (pour éliminer le temps de réponse du turbo), bouton launch, accélérateur à fond pendant 3 secondes, pédale débrayée à fond, en première, avec le frein-à-main qui immobilise la voiture… et on lâche frein-à-main et pédale de gauche, le pied droit enfoncé à fond… La Clio patine un peu et s’élance à l’assaut du ruban d’asphalte.
Les rapports s’enchaînent sans lever le pied de l’accélérateur et voici déjà le premier virage : léger coup de frein, rétrogradage en 3e et gaz à fond… La voiture se campe sur son train avant, avec un train arrière qui « engage » un peu…
Pas de quoi devoir contrebraquer mais la trajectoire se fait précise et les pneus avant sont soulagés. Diablement efficace ! En plus, les motoristes de chez Renault ont travaillé pour que le petit 1.3 turbo puisse prendre des tours (6.500), ce qui augmente l’efficacité mais aussi le plaisir au volant.
Photos : Renault Sport/DPPI
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