ESSAI Suzuki Swift : la recette efficace

Derrière les stars du marché que sont les Renault Clio, Peugeot 208, Citroën C3 et autres Dacia Sandero, la Suzuki Swift mène une belle carrière mais bien plus discrètement. Pourtant, elle dispose d’une large communauté d’initiés qui apprécient ses qualités évidentes. L’avant-dernière et 3^e génération s’est démarquée en 2015 avec son système de micro hybridation SHVS 12 V qui a permis de réduire fortement la consommation de carburant, aidée il faut le dire par un gabarit contenu et une masse sous la tonne. Bien que totalement refondue, la nouvelle Swift a conservé les fondamentaux qui ont fait son succès et sa singularité par rapport à la concurrence. Avec seulement 3,88 m de long, elle est par exemple 20 cm plus courte qu’une Peugeot 208 ! Sa ligne est également évoluée et devient plus féminine avec des rondeurs bien placées, une face avant plus expressive et une signature lumineuse plus attractive. La possibilité d’avoir le toit dans une autre couleur contrastante lui ajoute encore plus de charme.

Efforts de présentation

La principale critique qui était formulée à l’encontre de l’ancienne génération de la Swift était son habitacle vieillot et triste. Depuis, Suzuki a fait un véritable effort sur la présentation et la citadine bénéficie désormais d’une toute nouvelle planche de bord horizontale au dessin plus complexe qu’auparavant. Les plastiques sont de meilleure qualité mais demeurent toujours durs. Cependant, le traitement bicolore rend le tout plus flatteur, de même que l’écran central de 9 pouces qui commande un système multimédia proposant une connectique Apple CarPlay et Android sans fil. Les designers de la marque japonaise ont également joué sur les perspectives avec des éléments placés sur différentes profondeurs, de façon à créer l’illusion d’un plus grand espace intérieur. Pas de fausse note de ce côté-là, la Swift est accueillante pour 4 à 5 personnes, l’espace aux jambes est tout à fait acceptable, même à l’arrière, alors que le coffre se montre correct avec une capacité de 265 litres. Le seuil de chargement a été abaissé pour favoriser l’accessibilité. On peut juste pinailler sur le fait que le dossiers arrière, lorsqu’ils sont rabattus, ne forment pas un plancher avec le coffre offre 900 litres de chargement dans cette configuration.

Un cylindre de moins

Le système de micro hybridation 12V a été reconduit mais il offre plus de puissance (2,3 kW) et de couple (60 Nm) qu’avant. Ce dispositif est associé à un tout nouveau bloc thermique de 1.197 cc de 83 ch qui a perdu un cylindre et qui n’en compte plus que trois. Suzuki justifie ce choix technique en annonçant une économie de carburant améliorée de 9% et un couple à bas régime 10% supérieur. Le petit moulin de la Swift est associé à une boîte manuelle à 5 rapports ou avec une boîte CVT à variation continue. Comme l’ancienne génération, il est également possible d’opter pour une transmission intégrale AllGrip qui ravira les utilisateurs qui habitent dans des régions au relief ou au climat difficiles.

Pétillante

Grâce à sa masse de seulement 919 kg, la Swift tire très bien son épingle du jeu dans la circulation malgré sa puissance limitée. Son hybridation légère vient en aide au 3 cylindres atmosphérique et lui permet d’offrir des accélérations tout à fait satisfaisantes. La boîte de vitesses et agréable mais il faut par contre s’habituer à l’embrayage qui se montre assez sensible, sous peine créer des à-coups désagréables. Très bien insonorisée, la mécanique se fait oublier alors que le Swift, aidée par son gabarit très compact, se faufile absolument partout avec une aisance remarquable. À contre-courant de la majorité des véhicules actuels qui deviennent ridiculement grands et lourds, la petite japonaise opte pour la meilleure marche à suivre selon nous.

Petit chameau

Dans les points positifs de la Swift, on peut également ajouter que l’amortissement offre un bon compromis entre efficacité et confort et que le train avant s’avère assez précis. Seule l’alerte de vitesse maximale autorisée vient perturber la quiétude à bord et sa neutralisation demande de passer par plusieurs menus de l’ordinateur de bord et ce, à chaque fois que l’on utilise la voiture. En ce qui concerne la consommation moyenne de la Swift, c’est la très bonne surprise après notre essai. Même en forçant le trait, nous n’avons jamais dépassé les 4,7 l/100 km de moyenne. En faisant attention, il est tout à fait possible de passer sous la barre des 4,5 l/100 km, ce qui est aussi bien, voire mieux que certains modèles hybrides plus compliqués et plus chers sur le marché.

Conclusion

Si elle n’a pas évolué comme la majorité de la concurrence, la Suzuki n’est en rien une voiture dépassée technologiquement. Sans basculer dans le supersizing, elle se montre particulièrement efficace et économique à l’usage. Avec prix d’attaque de 21.999 € qui, grâce aux promotions en cours au moment où nous écrivons ces lignes passe à 18.499 €, et une garantie de 7 ans, la Swift est pour le moins tentante.

Suzuki Swift (2024) : spécifications

Moteur : essence, 3 cylindres, 1.197 cm3, 83 ch et 112 Nm, microhybridation 12V

Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : manuelle 5 vitesses au automatique CVT
L/l/H (mm) : 3.860/ 1.735 / 1.495
Poids à vide (kg) : 919
Volume du compartiment à bagages (l) : 265 – 980
De 0 à 100 km/h (sec) : 12,5
Vitesse maximale (km/h) : 165 km/h
Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 4,4
CO2 (g/km) : 98
Prix : 21.999 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 84,88 euros ; Wallonie et Bruxelles : 61,5 euros
Taxe de circulation : Flandre : 162,12 euros ; Wallonie et Bruxelles : 219,38 euros
Écomalus Wallonie : 0 euro

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