On vous le concède, l'appellation Polestar n'est pas des plus connues. Volvo ayant racheté ce département sportif en 2015, on va seulement commencer à en entendre parler. à la base, c'est-à-dire en 1996, Polestar était une équipe de course active avec des modèles Volvo dans divers championnats aux quatre coins du globe. Aujourd'hui, sa stratégie est d'être reconnue au niveau mondial grâce à l'engagement en championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC).
De cet engagement a découlé une voiture de route sportive, développée sur base de la S60 WTCC. L'interrogation des Suédois était celle-ci : «Ça donnerait quoi si une équipe de course développait sa propre voiture de route ?». Alors, radicale ou pas la S60 Polestar !?
Safety first !
Radicale, elle l'est assez dans ses chiffres : son quatre cylindres offre une puissance de 367 chevaux ! Par rapport à la version de course, munie elle, d'un 1,6 litre et non d'un 2 litres, c'est à peine une vingtaine de chevaux en moins. Pas mal, donc. Mieux encore : grâce à ses quatre roues motrices, elle sprinte, en launch control, de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes. Mais même si la transmission intégrale aide grandement à envoyer la cavalerie au sol, celle-ci rajoute aussi un certain poids non négligeable pour une voiture inspirée d'un engin de compétition. Ajoutez à cela un réglage de suspensions plutôt neutre et boum, bonjour le sous-virage ! à faible vitesse et dans les cols de montagne, c'est vraiment dommage. Pour mieux pivoter, il faut enclencher le mode ESC off, qui renvoie davantage de couple sur le train arrière. Le hic, c'est qu'il ne s'élève qu'à maximum 50%. On est donc loin de l'effet Ford Focus RS. Mais ce n'est pas le but. Car la philosophie de Volvo, que ses voitures soient sportives ou non, est d'offrir à ses clients une sécurité à toute épreuve. Et là, il est vrai que la S60 Polestar se montre très préventive. Pour chercher les vraies sensations, il faut l'emmener à haute vitesse dans des longues courbes rapides. Le voilà, son vrai terrain de jeu.
Surprise !
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Vous restez sur votre faim ? Nous aussi, du moins avant d'apprendre que ses suspensions étaient réglables et signées Öhlins ! La voilà, la bonne surprise ! Nous l’avons expérimentée sur circuit après avoir durci le train avant et le comportement s'est bonifié comme par enchantement. Il faut avouer qu'il restait plutôt sous-vireur mais l'arrière avait été rendu davantage mobile, incitant moins à devoir jeter la voiture de tout son poids (1.751 kg) dans les virages. Il reste à parler de la nouvelle boîte automatique 8 rapports. En conduite normale, elle pourrait changer les rapports plus tôt pour moins consommer. Surtout lorsqu'on sait qu'en plus du turbo, Polestar a installé un compresseur pour offrir du couple à bas régime. Par contre, une fois la procédure (compliquée) Sport + enclenchée, destinée au circuit, rien à redire. Même les pilotes se passent de changer les rapports via les palettes au volant !
Conclusion
La proposition sportive de Polestar n'est pas vraiment radicale. On est loin de la voiture de course. Par contre, l'offre s'avère hyper cohérente.
La S60 Polestar en quelques chiffres
Moteur : 4 cylindres en ligne compresseur + turbo à injection directe d'essence; 1.969 cc; 367 ch à 6.000 tr/min; 470 Nm de 3.100 à 5.100 tr/min.
Transmission : aux quatre roues
Boite : automatique 8 rapports
L/l/h (mm) : 4.635/1.865/1.484
Poids à vide (kg) : 1.751
Volume du coffre (l) : 380
Réservoir (l) : 67,5
0 à 100 km/h (sec.) : 4,7
Points positifs
Performances moteur
Comportement sécurisant
Confort/sièges
Équipement complet
Boîte en Sport +
Points négatifs
Surchauffe rapide des freins en utilisation intensive
Procédures obligatoires à l'arrêt (Sport +, paramètres de direction)
Sifflement du compresseur
Système multimédia vieillissant
Prix : 65.000 € TVAC
Puissance : 367 ch
V-max : 250 km/h
Conso. mixte : 7,8 l/100km
CO2 : 179 g/km
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