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ESSAI VW Polo GTI: Désolée, soeurette !

Quand on pense VW et GTI, on pense évidemment à Golf. Depuis qu'elle existe, la Polo GTI a donc toujours vécu dans l'ombre de sa légendaire sœur. Et après notre essai de la dernière génération, on a le sentiment d'une sorte de rébellion.

Laurent Zilli Laurent Zilli | Publié le 17 mai 2018 | Temps de lecture : 10 min

Aaaah, c'est pas facile d'avoir une icône mondialement révérée dans la famille. Demandez au frère de Silvester Stallone ce qu'il en pense… Et dans le petit monde de la GTI aussi, on trouve des voitures pétries de qualités qui n'ont jamais vraiment pu se faire une place dans la légende. C'est le cas de la Polo qui, dès sa deuxième génération (1981-1994), a connu des déclinaisons sportives. La première s'appelait G40, et ce n'est qu'à la troisième génération (1994-2002) qu'apparaît une appellation GTI.

20 ans

Sauf qu'à cette époque, ça fait déjà près de 20 ans que la Golf GTI construit sa légende, et 10 ans qu'elle croise le fer avec l'autre plus célèbre GTI de l'histoire: la Peugeot 205. Les amateurs de petites bombes n'ont d'yeux que pour ce duel. Implicitement, la Polo GTI devient la « GTI du pauvre », celle sur laquelle on se rabat à défaut de pouvoir s'offrir la Golf. On n'y peut rien, c'est ça, la force d'un nom.

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La preuve?

Quand Peugeot a durant un temps laissé tomber le créneau, la Golf continuait à exister en GTI, génération après génération. Mais n'ayant plus de réelle rivale à combattre, et parce que les notions de sécurité et d'écologie prenaient de la place dans l'automobile, la légende s'est quelque peu encroutée, alourdie, embourgeoisée. Les moteurs performants et le look était toujours là, mais le comportement s'est continuellement fait moins incisif. L'heure de la lumière pour la Polo GTI? Que nenni! La force du nom, disions-nous. Dans la tête des gens, LA VW GTI, c'est encore et toujours la Golf. Pourtant, cette dernière est aujourd'hui assez loin du concept originel: plus de 1.300 kilos sur la balance, gros moteur 2.0 litres de 245 ch, un train avant redevenu plus incisif grâce à un différentiel autobloquant piloté, mais qui n'empêche pas l'ESP de trop facilement dire « Hep là-bas », et un train arrière pas franchement mobile… Oui, la Golf GTI est toujours capable d'aller très vite, et reste une voiture polyvalente, agréable au quotidien. Mais elle se veut aussi un rien trop sécurisante, presque trop sage…

La revanche

Et c'est dans ce contexte qu'arrive la déclinaison GTI de la Polo 7, lancée fin 2017. Soyons clairs, le concept originel n'est guère plus respecté, puisque la voiture accuse 1.280 kilos à la pesée, et reçoit aussi le gros 2.0 TSI, développant ici 200 ch. Et les puristes seront peut-être aussi très déçus d'apprendre que la voiture n'est livrable qu'avec la boîte DSG6, aucune boîte manuelle n'étant proposée. Oui mais…

La Polo GTI se distingue de sa grande sœur dans un domaine crucial parlant de bombinettes: les réglages du châssis. On vous rassure tout de suite (en tout cas nous, ça nous a rassurés), ces réglages ne passent pas par la dureté de parpaing qui caractérisait la série limitée Polo R WRC de 2014. Oui, avec 220 ch et une boîte manuelle, l'exercice était assez amusant mais au quotidien, pardon, quelle pénitence! Non, la Polo GTI conserve du concept GTI le côté « usage quotidien », et assure donc un niveau de confort qui ne souffre pas la critique. Du moins avec le châssis Sport Select à amortisseurs réglables que nous avons testé. Et en même temps, on ressent le caractère sportif de la voiture, l'ambiance GTI.

Mobile

Mais le plus important, c'est que la Polo est ce que n'est plus la Golf GTI: mobile. Moyennant un peu de savoir-faire, la Polo accepte de pivoter sur son train avant, de se placer sur les freins, de dériver des fesses au lever de pied. Bon, remettons les choses à leur place: la Polo GTI n'est pas une Peugeot 208 GTI, ni une Ford Fiesta ST, qui restent aujourd'hui les références absolues en matière de citadines sportives. Chez VW, aujourd'hui, on n'a plus vraiment cette philosophie du « pilotage ». Et finalement, c'est cette légère pointe de pilotage que les ingénieurs ont pu réintroduire dans le châssis qui fait du comportement de la Polo une si agréable surprise. Un comportement fun, mais aussi efficace, au point que nous n'avons pas le souvenir d'avoir ressenti l'action de l'ESP, et que cette fois, le pseudo différentiel avant XDS, qui agit sur les freins et que nous n'aimons guère, ne nous a pas perturbés.

Conclusion

Si vous recherchez la GTI ultime, soyons francs, VW n'est pas encore redevenue la bonne adresse. Mais cette Polo réintroduit la notion de pilotage qui fait défaut à la Golf.

+

Moteur 2.0 TSI toujours aussi brillant

Retour d'une pointe de jeu dans le comportement

Polyvalence assurée

Pas de boîte manuelle

Toujours un peu moins fun que les concurrentes

 

La VW Polo GTI en quelques chiffres

Moteur : 4 cyl. turbo, essence, 1.984cc ; 200ch de 4.400 à 6.000tr/min ; 320Nm de 1.500 à 4.400tr/min.

Transmission : aux roues avant.

Boîte : auto double-embrayage 6 rapports.

L/l/h (mm) : 4.067/1.751/1.438

Poids à vide (kg) : 1.280

Volume du coffre (l) : 305

Réservoir (l) : 40

0 à 100 km/h (sec.) : 6,7

Prix : 27.300 € TVAC

Puissance : 200 ch

V-max : 237 km/h

Conso mixte : 5,9 l/100 km

CO2 : 134 g/km

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