Essais auto

ESSAI Skoda Scala : Nouveau départ

Avec la Scala, Skoda entend enfin prendre pied dans le segment des compactes, où n’est pas parvenue à briller sa devancière, la Rapid Spaceback. Cette fois, le constructeur a mis toutes les chances de son côté avec une réalisation nettement plus soignée, tant sur le fond que sur la forme.

Nicolas Morlet Nicolas Morlet | Publié le 24 avr. 2019 | Temps de lecture : 10 min

Skoda connaît un succès insolent sur tous les marchés européens, et quelque chose nous dit que celui-ci devrait se renforcer encore au cours des prochains mois. En effet si le constructeur est solidement implanté sur les segments des familiales (Octavia), routières (Superb) et SUV (Kodiaq et Karoq), il n’est jusqu’ici pas encore parvenu à s’implanter solidement sur le segment des compactes. La Rapid, et surtout sa carrosserie Spaceback à qui incombait cette tâche depuis 2013, n’a pas trouvé son public. Skoda en a tiré les leçons et les ingénieurs sont repartis d’une page blanche pour créer un modèle inédit : la Scala.

Changement de style

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La marque fonde de tels espoirs sur sa nouvelle compacte qu’elle lui offre l’honneur d’étrenner son nouveau langage stylistique. Un design plus affirmé et moins sérieux que sur les précédents modèles. La Scala se dote d’une face avant bien plus expressive, où les phares dessinent un regard perçant, où le bouclier est plus travaillé, et où la calandre affiche des angles plus marqués. Cette affirmation se poursuit sur les flancs, dont les sculptures se font plus profondes, et surtout à l’arrière, où les feux LED placés à l’horizontale assurent une bien meilleure présence visuelle à l’auto que sur la Rapid.

Scala

La marque a toutefois conservé le hayon habillé de noir sous la lunette jusqu’au décrochage de la plaque d’immatriculation ; clin d’œil évident à son aînée. Notons que la Scala est la première Skoda à afficher fièrement sa marque en toutes lettres sur son hayon ; un effet de style appelé à se généraliser à travers la gamme.

Bien-vu à bord

Là où Skoda se devait de faire taire les critiques, c’est bien dans l’habitacle, principale point de déception de la Rapid. Le constructeur a donc également revu ses dessins pour l’intérieur, qui s’équipe pour la première fois d’un écran central « façon tablette ». Celui-ci pilote les divers systèmes multimédias connectés, et se montre qualitatif et réactif. Cet écran est intégré dans un meuble de bord qui étrenne lui-aussi de tous nouveaux traits, plus fins et travaillés que ce à quoi la marque nous avait habitués. Même si certains matériaux semblent un peu fragiles, la qualité globale semble au rendez-vous et l’assemblage est précis. Face au conducteur, les cadrans traditionnels peuvent céder leur place au Virtual Cockpit, dalle numérique de 10,25 pouces personnalisable d’un très bel effet que nous connaissons déjà, sur le Kodiaq notamment. Un équipement qui confirme la montée en gamme générale de la compacte tchèque. Celle-ci puise allègrement dans la banque de données de sa maison-mère pour offrir un arsenal d’équipement des plus complets, sur les versions de milieu et haut de gamme en tout cas. Quelques exemples ? Régulateur de vitesse adaptatif, surveillance des angles morts, manœuvres de parking automatisées et même un « Crew Protect Assist » qui se charge de fermer les vitres et de tendre les ceintures de sécurité dans l’éventualité d’un crash imminent.

Scala interior

Solutions pratiques

Skoda n’en oublie toutefois pas ses fondamentaux, avec des aspects pratiques au-dessus de la mêlée. La Scala tire profit de ses généreuses dimensions – 4,362 m de long, 10 cm de plus qu’une Golf et l’une des plus grandes du segment – pour se doter d’un coffre absolument énorme : 462 litres. C’est l’une des meilleures contenances de la catégorie.

Scala trunk

Fidèle à son slogan « Simply Clever », Skoda propose plusieurs solutions intelligentes vraiment pratiques au quotidien : un plancher repositionnable sur deux niveaux, mais aussi un tapis de coffre réversible doté d’une face en caoutchouc facile à nettoyer, et des « compartimenteurs » flexibles à velcro qui permettent de coincer parfaitement tous les objets dans le coffre. Et tout cela ne se fait pas au détriment des occupants puisqu’à l’arrière l’espace aux jambes est comparable à celui d’une Octavia !

Scala rear

A cela s’ajoutent les autres solutions bien vues que l’on connait déjà sur le reste de la gamme : grattoir dans la trappe à carburant (qui permet également de mesurer la profondeur des pneus), parapluie dans la portière conducteur, etc.

Equilibriste

Malgré sa taille respectable, la Scala est bâtie sur la plateforme modulaire MQB A0, jusqu’alors réservée à des modèles plus compacts tels que les VW Polo et Seat Arona. La Scala semble s’en accommoder à merveille pour offrir un comportement routier à la hauteur des stars du segment. Naturellement orienté vers le confort, le châssis ne cède toutefois pas trop facilement en conduite dynamique, où les suspensions restent suffisamment rigides pour maîtriser le roulis sans pénaliser le confort. La direction est précise et directe ; et la voiture peu sujette au sous-virage, même en forçant le trait. C’est d’autant plus vrai en activant le mode « sport » proposé en combinaison avec le châssis sport qui réduit l’assiette de 15 mm.

Scala side

Essence, diesel et… CNG

La Scala débute sa carrière avec une gamme de quatre motorisations. Le petit 1.0 TSI 95 ch – que nous n’avons pas eu l’occasion d’essayer – sera probablement à réserver à un usage urbain et à des prestations modérées. Son grand frère de 115 chevaux s’affiche en revanche comme un excellent choix pour un usage familial normal. A l’aise en ville comme en dehors, il ne manque pas de souffle, à condition de garder le compte-tours au-delà des 2.000 tr/min. Attention aussi à surveiller la consommation moyenne, qui pourra facilement s’envoler si le pied droit se fait trop lourd (5l/100km NEDC). Les conducteurs les plus sportifs pourront se tourner vers le 1.5 TSI de 150 chevaux qui apporte des performances intéressantes à la Scala. Tous deux peuvent être combinés à une boîte manuelle 6 rapports bien guidée (de série) ou à la DSG 7 rapports qui se cherche parfois un peu (en option), au même titre que le 1.6 TDI 115 ch, seul moteur diesel proposé. Celui-ci ravit toujours par la disponibilité et de son couple de 250Nm et sa propension à ne pas consommer (4,2l/100km NEDC). Plus tard cette année arrivera une déclinaison CNG du 1.0 TSI.

Conclusion

Skoda a tiré les enseignements de ses erreurs passées et a parfaitement corrigé le tir. Cette Scala capitalise sur les fondements de la marque (espace, solutions intelligentes, comportement) et y ajoute un équipement dernier cri et un design un poil plus osé.

Scala rear

La Skoda Scala 1.0 TSI en quelques chiffres

Moteur : trois cylindres, essence, turbo, 999cc ; 115ch de 5.000 à 5.500tr/min ; 200Nm de 2.000 à 3.500tr/min.

Transmission : aux roues avant.

Boîte de vitesses : manuelle 6 rapports

L/l/H (mm) : 4.362/1.531/1.471

Poids à vide (kg) : 1.240

Volume du coffre (l): 462

Réservoir(l) : 50

0 à 100 km/h (sec.) : 9,8

Prix : 20.770 € TVAC

Puissance : 115 ch

V-Max : 201 km/h

Conso. Mixte : 5 l/100km

CO2 : 113 g/km

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Note de la rédaction

Points forts

  • Comportement routier
  • Habitabilité
  • Equipement disponible
  • Design/présentation plus « fun »

Points faibles

  • Quelques fautes de matériaux à bord
  • Boîte DSG hésitante en conduite active
  • Facture finale « full options » assez élevée

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