Officiellement, il n’existe pas de différence territoriale pour les assurances automobile à travers le pays. Comprenez par là que les assureurs revendiquent pratiquer les mêmes tarifs pour un automobiliste habitant Uccle, Liège, Anvers ou Rochefort. Sauf que La Dernière Heure a fait le test en se basant simplement sur les différents simulateurs en ligne. Et les journalistes de constater que pour une même voiture (Dacia Spring en l’occurrence), le tarif peut varier parfois très fortement : de 700 euros environ à plus de 1.030 euros chez Ethias, entre 690 et 906 euros chez Yuzzu ou encore entre 582 et 786 chez Axa selon la localité considérée.
Ces différences existent donc bel et bien dans les faits et elles mènent à des situations ubuesques puisque les habitants d’une même rue qui est partagée entre deux communes devront payer des factures différentes. Et les journalistes de prendre l’exemple la rue des Charbonniers, partagée entre Bernissart et Beloeil : 1408,52 euros pour un résident et 1.321,39 pour l’autre chez le même assureur.
Illégal ?
Il s’agit donc d’une discrimination sur base géographique, mais qui est manifestement parfaitement assumée par les assureurs. Et expliquée. En effet, contactée par La Dernière Heure, la fédération des assurances belges (Assuralia) indique que cette situation est tout à fait normale, car les assureurs se basent sur une série de critères qui sont variables d’une région à l’autre. Techniquement, cette pratique s’appelle de la segmentation, une analyse qui prend en compte les risques à couvrir, y compris les risques liés au critère territorial. Dans ce cadre, les prix peuvent donc varier.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Assuralia estime d’ailleurs que la fixation de ces critères se fait sur base de considérations objectives : des statistiques d’accident, de vol, etc. Naturellement, plus les statistiques seront positives, moins élevée sera la prime. En ville par exemple ou à proximité, les primes seront plus élevées, car le risque d’accident y est plus présent qu’à la campagne.
Le conducteur et la puissance aussi
Toutefois – et ce n’est pas une surprise –, c’est l’expérience du conducteur qui ferait le plus varier la prime et donc pas la localisation du contractant. Les jeunes paient ainsi nettement plus que les conducteurs plus âgés. En outre, une personne n’ayant jamais eu d’accident sera aussi privilégiée. Selon les assureurs, l’évaluation du conducteur s’opère surtout sur les cinq dernières années. Et Assuralia de rappeler qu’il est inutile de changer d’assureur, car les données sont échangées.
Par ailleurs, la puissance du véhicule reste déterminante dans le calcul des primes d’assurances automobile. Car là aussi les statistiques parlent : les accidents avec les voitures plus puissantes sont plus fréquents. Cette différentiation dans les tarifs est donc tout à fait légale. Ce qui ne l’est pas toutefois, c’est une différentiation selon le sexe, l’âge (qui est différent donc de l’expérience au volant), la nationalité, etc. À l’heure d’acheter une nouvelle voiture au Salon de l’auto, c’est toujours bon à savoir.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be