Assurer une automobile est une obligation légale et en cas de défaut, les sanctions peuvent être sévères. C’est normal, car en cas d’accident, il faut que les assurances puissent couvrir les dommages corporels ou matériels qui peuvent parfois être très onéreux. En Belgique comme dans d’autres pays d’Europe, les primes d’assurance sont évaluées sur base de plusieurs critères : le véhicule, sa valeur, sa puissance, l’expérience de conduite du conducteur, le lieu de résidence, etc. En principe, aucun assureur ne refuse d’assurer une voiture et si tel est le cas, c’est plutôt l’assuré qui constitue la raison du refus en raison de comportements inappropriés et/ou de trop nombreux sinistres.
Sauf qu’outre-Manche, l’approche n’est plus vraiment la même et on constate que de plus en plus d’assureurs refusent de couvrir les voitures… chinoises. Une manière de freiner l’arrivée massive de voitures chinoises en Europe et de préserver l’industrie locale ? Pas vraiment…
Des réparations problématiques
C’est le média AutoExpress qui rapporte cette information : de plus en plus d’assureurs britanniques refusent d’assurer les voitures des marques telles que BYD, GWM ou MG. Ou alors, ils exigent des primes scandaleusement élevées. Cette pratique découle en réalité de la stratégie de réparation des voitures imposées par les constructeurs chinois.
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En effet, il apparaît qu’il y a des carences dans l’approvisionnement des pièces, notamment pour la carrosserie, ce qui conduit à des délais de réparation inacceptables. En outre, il apparaît que dans bien des cas, les voitures chinoises sont aussi irréparables à la suite d’accidents, car leur conception ne permet pas d’intervenir ou alors moyennant des interventions lourdes et facturées à des prix prohibitifs. Résultats : lors que les prix des interventions grimpent, ceux des primes aussi.
Des besoins d’homologation
En Chine, réparer une voiture, électrique ou non, engendre un coût négligeable. Car les pièces sont bon marché tout comme la main-d’œuvre sur place. En outre, les réparations ne doivent pas être certifiées. C’est tout le contraire de chez nous où les garagistes doivent pouvoir tout connaître des voitures pour certifier les réparations et les effectuer sur base de pièces homologuées. En Europe, les voitures chinoises accidentées sont dès lors souvent complètement déclassées, car trop chères à réparer.
Ce n’est pas la première fois qu’on évoque le sujet et que le coût des réparations des voitures électriques est pointé du doigt. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses sociétés de location se séparent de leur flotte électrique pour revenir à des modèles thermiques, plus gérables sur le plan budgétaire et de la longévité.
Cette réalité et ce refus des assureurs anglais n’ont pas manqué de faire réagir les constructeurs chinois. Parmi ceux-ci, BYD et Great Wall ont affirmé que cette problématique ne leur avait été que récemment partagée et que, depuis, des mesures pour améliorer les choses avaient été prises. MG a aussi promis que les pièces seraient plus rapidement disponibles. À voir si ces annonces se reflèteront dans la réalité et si le prix des réparations des voitures électriques baissera à terme.
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