Les amalgames sont fréquents : beaucoup de gens pensent qu’Alpina appartient déjà à BMW. Ce n’est pourtant pas le cas et, bien qu’une filiation semble évidente a priori, Alpina est en réalité une marque totalement indépendante malgré le sigle BMW toujours apposé sur la carrosserie. Le constructeur s’occupe toutefois exclusivement des versions « tunées » des BMW comme le faisait AMG à une certaine époque. Les Alpina sont reconnaissables aux modifications de leur carrosserie, ainsi qu’à leurs jantes qui sont typiquement Alpina.
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Les origines
Alpina a été fondée en 1965 par Burkhard Bovensiepen à Buchloe, en Bavière. Le nom complet de l’entreprise est d’ailleurs « ALPINA Burkard Bovensiepen GmbH ». Depuis sa fondation, il y a maintenant 57 ans, le constructeur a toujours concentré ses efforts sur les véhicules de la marque BMW avec pour objectif de les rendre plus performants. Une démarche qui lui a d’emblée conféré une excellente réputation. Il faut d’ailleurs se souvenir que les Alpina constituaient des adversaires redoutables sur les pistes de course automobile, notamment dans les années 1970. Il aura toutefois fallu attendre 1983 pour qu’Alpina acquière le statut de constructeur à part entière.
Au fil des ans, BMW et Alpina ont collaboré de plus en plus étroitement, mais sans jamais se marcher sur pieds, aussi curieux que cela puisse paraître. Car si les modèles « M » chez BMW revendiquent la performance ultime, Alpina s’est toujours positionné dans un autre registre, celui qui mêle les performances à l’exclusivité d’un modèle. Bref, les deux marques sont donc différentes tout en étant complémentaires.
Pas encore sous le même toit
Malgré l’acte de rachat de BMW (le montant de la transaction n’est pas connu), le contrôle « physique » d’Alpina par Munich n’est cependant pas encore pour demain. Car les deux entreprises ont signé un accord stipulant que BMW n’assumera le leadership qu’à partir du 1er janvier 2026, soit après l’accord qui court actuellement entre les deux marques. En clair, Alpina va donc devenir une seconde division « M » pour BMW, mais qui offrira un caractère encore plus exclusif, une offre qui visera évidemment les clients les plus fortunés. Le siège d’Alpina ne déménagera pas et reste actif à Buchloe.
Quel avenir pour BMW ?
On s’attend également à ce que BMW change de stratégie en interne, comme c’est déjà le cas d’Audi et de Jaguar qui ont décidé de se concentrer davantage sur les segments supérieurs en éliminant progressivement les modèles plus abordables des gammes. Dans cette optique, Jaguar a même décidé d’arrêter de produire des SUV. Un vrai changement de paradigme.
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