Dans la transition vers la voiture électrique, il n’y a pas que le réseau de bornes de recharge ou le réseau électrique qui représentent une difficulté. En effet, du point de vue industriel, les défis sont aussi importants : il faudra naturellement perfectionner les batteries, mais aussi pouvoir faire face à la demande croissante de semi-conducteurs ou de puces électroniques qui vont réguler ces voitures électriques.
C’est dans le cadre de cette transition que le cabinet de consultance McKinsey publie une étude inquiétante sur la demande de puces électroniques. Selon McKinsey, le marché des semi-conducteurs devrait croître de 7% en moyenne par an au cours des neuf prochaines années. En chiffres, cela signifie que ce marché de 590 milliards de dollars annuels (2021) devrait passer à 1.065 milliards de dollars en 2030.
L’automobile juste derrière l’informatique
Bien entendu, c’est le secteur informatique et des smartphones qui resteraient les plus gros consommateurs de puces électroniques, mais ce qui est assez inattendu, c’est que le secteur automobile deviendrait le 3e en importance, devant l’industrie, avec une demande qui devrait tout simplement tripler (croissance de 13% par an).
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Selon McKinsey, cette demande soutenue dans le secteur auto sera uniquement due à l’électrification et à l’automatisation de la conduite. Selon les projections, une voiture autonome de niveau 4 nécessiterait plus de 4.000 dollars de semi-conducteurs contre seulement… 500 dollars à une voiture thermique traditionnelle. Ce que l’on comprend avec cela, c’est que si elles sont plus performantes et confortables, les voitures de demain risquent aussi d’être beaucoup plus chères, car, dans l’équation, McKinsey n’évoque évidemment pas le prix des packs de batterie qui feront eux aussi exploser la facture même si on s’attend à une diminution du prix des batteries dans les années qui viennent.
Cela dit, cette baisse du prix des batteries est uniquement conditionnée à la réduction des tensions sur les marchés des matières premières et notamment du lithium ou du nickel, des éléments essentiels dans la production des piles. Or, à l’heure actuelle, c’est tout le contraire qui se produit suite notamment à la guerre en Ukraine en particulier pour le lithium qui connaît des prix très élevés qui viennent même menacer le développement de la voiture électrique.
Pour les puces électroniques, les constructeurs tentent actuellement de solutionner leurs problèmes d’approvisionnement. Mais apparemment, ce ne sera pas pour tout de suite, car un retour à la normale n’est pas attendu avant 2023… si la situation ne se dégrade pas encore entretemps. On espère en tout cas que le plan d’investissements mis en place par l’Europe et qui vise à consacrer plus de 42 milliards d’euros pour assurer 20% des besoins en puces sur nos territoires suffira. L’avenir nous le dira…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be