L’ACEA (l’association européenne des constructeurs automobiles) a publié les chiffres de ventes des voitures électriques pour le premier semestre de 2024. Et ils ne sont pas bons. En effet, au cours de cette période, la part des voitures électriques n’a augmenté que de +1,3%, soit 12,5% de part de marché contre 12,9% un an plus tôt. Observée depuis la fin de l’an dernier, la situation ne s’améliore donc pas et c’est en tout cas beaucoup trop faible en matière de trajectoire pour la transition.
Pour l’association des constructeurs, ce ralentissement est notamment dû à la suppression des aides à l’achat en Allemagne, le plus gros marché automobile du continent. Cela dit, si c’est plutôt une période de décroissance qui s’installe, il faudra malgré tout signaler les bonnes performances de certains marchés, comme la France où le principe du « leasing social » fonctionne manifestement bien.
La Belgique s’en sort
D’autres marchés sont aussi plus favorables à la voiture électrique. C’est le cas de l’Italie – qui possède l’un des plus vieux parcs automobiles d’Europe – où les ventes progressent grâce à l’instauration d’aides à l’achat depuis le 3 juin dernier (variables, celles-ci peuvent atteindre jusqu’à 13.750 euros). Sans surprise, la Belgique figure aussi parmi les bons élèves en raison d’une part de la fiscalité sur les voitures de société et, d’autre part, de la prime flamande à l’achat pour les particuliers.
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Globalement, les ventes de voitures continuent de croître : 5,7 millions de voitures écoulées au cours des 6 premiers mois, c’est +4,5% de mieux que l’an dernier, mais ça reste toutefois encore loin des niveaux d’avant la crise de la Covid. On notera que certaines marques sont nettement impactées par la situation. C’est le cas de Tesla qui a vu ses ventes reculer de -9,1% sur le vieux continent. C’est énorme.
Les hybrides à la fête
Alors que les voitures électriques sont boudées pour leur prix, les acheteurs semblent se tourner majoritairement vers les modèles hybrides (+22,3% de la demande). Cette catégorie représente d’ailleurs 29,2% du marché européen pour le premier semestre. Les modèles thermiques chutent quant à eux, qu’ils soient essence ou Diesel. Les essences comptent désormais pour 35,3% du marché et les Diesel pour seulement de 12,9%. Deux marchés font toutefois exception : l’Italie et l’Allemagne où les ventes d’essence et de Diesel progressent.
Comme toujours, il y a des gagnants et des perdants : Volkswagen, leader, progresse de +4,1% grâce à ses marques Skoda et Cupra, mais Stellantis (numéro 2) perd des plumes. Toyota signe une belle performance (+20,7%) notamment grâce à ses nombreux modèles hybrides pour lesquels la demande est soutenue.
Il faudra voir si la deuxième partie de l’année sera du même acabit. La nouvelle Commission européenne qui se met doucement en place a annoncé son intention de confirmer la sortie du moteur thermique à l’horizon 2035, tout en disant aussi envisager d’introduire les carburants synthétiques. Mais, selon plusieurs sources proches du dossier, il ne s’agirait de les autoriser que pour les voitures puissantes et prestigieuses.
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