Depuis une dizaine d’années, le vol de voitures est en diminution en Belgique. Une bonne nouvelle donc, même si le phénomène continue de se produire et pas à petite échelle. En effet, au cours du premier trimestre de 2024, la police fédérale indique qu’il y a malgré tout eu 1.339 vols de véhicules sur le territoire belge, ce qui, par extrapolation, fait près de 5.500 véhicules sur une année. Certes, c’est beaucoup moins que les 11.000 vols recensés en 2012, mais tout de même.
Naturellement, toutes les régions du pays ne pèsent pas pour la même chose dans ces statistiques. En effet, c’est en Wallonie qu’on dérobe le plus de véhicules : 669 au cours du premier trimestre de cette année, contre 722 un an plus tôt. La Flandre semble beaucoup plus épargnée par le phénomène avec 395 vols sur ces premiers 3 mois, même si c’est un peu plus que sur la même période en 2023 (322). Et Bruxelles ? Rapporté au nombre d’habitants, les vols sont fréquents puisqu’on en dénombre 275 au cours du premier trimestre, contre 279 un an plus tôt. Pas d’amélioration donc dans cette région, selon la Police fédérale.
Quelles marques ?
Des différences existent naturellement entre les modèles et les marques prisées par les malfrats. Ainsi, en Wallonie, ce sont surtout les Peugeot qui semblent être recherchées, suivies des Volkswagen, des BMW, des Citroën et des Renault. Ce top est différent à Bruxelles où les voleurs préfèrent les Toyota, puis seulement les Peugeot et ensuite les Volkswagen, les Mercedes, les BMW et les Renault. En Flandre, les Toyota sont aussi les plus prisées, suivies des Volkswagen, des Mercedes, des BMW et des Renault. Ces préférences ne traduisent en aucun cas plus de facilités pour voler ces véhicules, mais simplement le fait qu’ils sont revendus plus facilement, car il y a plus de demandes.
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Lorsqu’elles ne sont pas volées, les voitures peuvent aussi être dégradées. Et pas qu’un peu : sur le même premier trimestre de 2024, un total de plus de 6.700 plaintes a été déposé pour des dégradations, dont près de 2.500 en Wallonie, 3.300 en Flandre et un peu plus de 1.000 à Bruxelles. Notons que ces phénomènes se manifestent aussi pour les deux roues avec un peu plus de 100 motos dérobées. Les scooters constituent aussi une cible avec près de 600 vols. Et forcément, de plus en plus chers, les vélos n’échappent pas à la tendance avec, fort logiquement, une Flandre beaucoup plus exposée : 4.551 vols au nord du pays contre 1.042 à Bruxelles et 437 « seulement » en Wallonie.
Des mesures
Malgré les techniques de protection des nouvelles voitures, les vols continuent donc à être nombreux. Et cela s’explique aussi par les technologies utilisées. En effet, le Mouse Jacking reste l’une des techniques les plus en vogue grâce aux accès et démarrages sans clé. Car il suffit aux voleurs de reproduire la fréquence de déverrouillage et de démarrage de la clé. C’est particulièrement aisé lorsque celle-ci se trouve juste derrière la porte d’entrée du domicile. Une astuce consiste à placer les clés dans une boîte en fer fermée, de sorte que les émissions d’ondes soient stoppées ou au moins fortement affaiblies, ce qui empêche leur captation.
La prévention peut aussi passer par de bonnes vieilles techniques : se garer dans les parkings publics où il y a du passage ou utiliser une canne pour caler le volant et le pédalier. Certes, cela n’arrêtera pas le plus motivé des voleurs, mais ça la ralentira. Et comme on le sait, ce qui prend du temps est fui des malfrats.
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