L’idée était de scinder les travaux en plusieurs phases, notamment en créant une quatrième bande de circulation entre l’échangeur de Grand-Bigard (croisement avec l’E40 Bruxelles-Ostende) et l’échangeur de Woluwe-Saint-Etienne (croisement avec l’E40 Bruxelles-Liège).
Trois propositions étaient sur la table. Un projet « light » pour fluidifie le Ring en supprimant des entrées/sorties trop proches, un projet de « voies parallèles » et séparées de façon à diviser le trafic local et celui de transit. Enfin, le projet qui consistait à créer une structure routière locale asymétrique à la structure de transit et accessible aux piétons, cyclistes et autobus.
Cette dernière avait été rapidement abandonnée. Les travaux devaient commencer en 2019 et s’étendre jusqu’en 2023. Enfin, ça, c’était avant, car le projet se heurte toujours à une levée de boucliers !
Des détracteurs
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Depuis le début, la Flandre doit faire face à l’opposition de certaines communes, comme celle de Jette par exemple qui craint un impact négatif sur forêt de Laarbeek. Or, la ville n’a probablement pas tout à fait tort, car plusieurs études montrent que, à Londres notamment, l’élargissement de certains axes a eu l’effet inverse : il a accru la pression automobile.
En juillet 2021, le gouvernement bruxellois a une nouvelle fois recalé le projet d’élargissement du R0, car la région ne se sentait pas écoutée par la Flandre. Elle a donc rejeté en bloc les trois propositions. Du côté de Bruxelles, on se plaint surtout du manque de dialogue avec la Flandre qui… ne renonce toutefois pas à son projet.
Selon Werkvennootschap, l’organisation flamande qui est responsable du réaménagement du ring, il existe de nombreux malentendus qui pourraient être rapidement résolus tandis que l’impact sur la nature serait inexistant puisque la Laarbeek ne serait pas grignotée par le projet.
En outre, Werkvennootschap indique que le projet d’élargissement du Ring de Bruxelles s’accompagne d’un investissement de 300 millions d’euros dans les infrastructures cyclables qui viendrait donc s’inscrire en droite ligne dans le plan de mobilité bruxellois, Good Move. Il se dit que d’ici quelques mois, la Flandre ne patientera plus et qu’elle sélectionnera la meilleure solution, quelles que soient les circonstances.
On se demande dès lors quelle sera la réaction des communes concernées. En fait, elles l’ont déjà fait savoir : que ce soit à Woluwe-Saint-Pierre ou à Jette, il n’est pas question d’élargir le Ring et de privilégier la circulation périphérique tout en compliquant l’accès à la ville. Jette pour sa part avance la santé des citoyens qui pâtira forcément d’une pression automobile accrue. Suite au prochain épisode de ce feuilleton qui a toutes les chances de terminer devant un tribunal…
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