C’était prévu : le Ring de Bruxelles connaît toute une série de chantiers de rénovation qui concernent plusieurs tronçons (revêtement), mais aussi plusieurs tunnels ou ponts. Ces interventions vont durer plusieurs années, ce qui ne manquera pas de mettre à rude épreuve la patience des automobilistes et des navetteurs.
Mercredi dernier, c’est le coup d’envoi de la rénovation du viaduc de Vilvorde qui a été lancée. Encore serait-on tenté de dire ? Oui, mais il s’agit cette fois de la plus grosse rénovation jamais entreprise sur cet ouvrage colossal qui a vu le jour en 1978, époque à laquelle il avait été promis que ce viaduc durerait 100 ans. Peut-être, mais pas sans suivi, car ce tronçon accueille entre 150.000 à 190.000 véhicules par jour. Il se trouve que le béton n’est pas éternel et que celui-ci s’abîme plus vite qu’escompté, probablement avec l’augmentation du trafic, mais aussi la pollution.
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Jusqu’en 2031
Ce sont les entreprises Stadsbader et Viabuild qui sont chargées de cette rénovation qui s’étalera jusqu’en… 2031 ! Et pour ne pas traîner, ce sont trois équipes qui travailleront 24 heures sur 24, 365 jours par an pour rénover si on en croit les informations du journal L’Écho. Au total, ce sont 500 millions d’euros qui sont mobilisés. Un budget colossal pour un ouvrage pharaonique.
La rénovation touchera tous les aspects techniques du viaduc : le revêtement, les dalles de béton, l’éclairage, les structures de soutien en acier, les passerelles. La bonne nouvelle : au final, une quatrième bande de circulation sera disponible. Pour les porteurs de projet, cette quatrième bande de circulation devrait permettre d’absorber l’augmentation du trafic – mais pour combien de temps ? – et le passage de convois exceptionnels toujours plus imposants. C’est d’ailleurs pour cette raison que le viaduc doit être renforcé, car la charge des poids lourds sera alors en porte-à-faux.
Des ralentissements
Deux phases de travaux se succèderont. La première phase, durera jusqu’à la fin 2025 et elle se focalisera sur visera le ring intérieur avec, en direction de Zaventem en venant de Charleroi, une limitation de vitesse de 50 km/h. En outre, d’avril 2024 à fin 2025, le pont sera interdit aux poids lourds les week-ends. Dès 2026, changement de phase : la zone de travaux se déplacera vers le ring extérieur, ce qui signifie que la vitesse sera alors limitée dans les deux sens. Mais les vrais ennuis pour les automobilistes débarqueront en 2027, lorsque seulement deux voies de circulation sur trois seront disponibles.
Selon L’Écho, le porteur de projet De Werkvennootschap s’attend à partir de cette échéance aux pires embarras de circulation avec des retards de 30 à 45 minutes. Pour la première phase, ces retards devraient être de 15 à 20 minutes selon les estimations. Ce qui n’est déjà pas rien. L’espoir est que les automobilistes s’habituent à ce rétrécissement ou qu’ils optent davantage pour le télétravail, en tout cas pour ceux qui en ont l’opportunité.
D’autres options ont été explorées. Comme celle de fermer purement et simplement le viaduc pendant deux ans. Mais c’était évidemment impossible à gérer d’un point de vue des déviations. L’idée a forcément été abandonnée rapidement. Il faudra donc plus que jamais prendre son mal en patience…
Photos : LinkedIn/Viabuild & Wikipedia
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