Une grande consultation citoyenne a donc été organisée entre juillet et octobre 2021 dans le cadre des États généraux de la Sécurité routière. L’initiative a été couronnée de succès ont annoncé l’Institut de sécurité routière VIAS, le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, et le SPF Mobilité et Transports. Les conclusions de cette enquête serviront à formuler de nouvelles recommandations en termes de sécurité routière.
Au terme de l’enquête, ce sont plus de 5.500 personnes qui ont participé à cette grande consultation qui s’articulent autour de 3 grandes thématiques : la cohabitation sur la route et les comportements à risque, les contrôles et les sanctions et enfin, l’accompagnement et la formation.
Benoît Godart, porte-parole de VIAS a indiqué que « Nous sommes agréablement surpris. Les gens qui se sont exprimés lors de la consultation citoyenne ont réfléchi à des mesures concrètes. Ils proposent des solutions positives ». Plusieurs idées originales, voire de rupture ont été énoncées au cours de la consultation. Elles sont aujourd’hui dans les mains d’experts pour analyse précise encore VIAS.
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5 idées novatrices
VIAS retient toutefois 5 idées novatrices en matière de sécurité. Ou en tous cas, 5 idées qui sortent du lot.
1. La progressivité des amendes
Les Belges souhaitent manifestement une plus grande progressivité dans les tarifs des amendes, ce qui semble logique. Car il semble légitime d’être moins pénalisé suite à une erreur de distraction que lorsqu’elle est volontaire. Plusieurs sondés mettent ainsi en avant l’idée aussi de baser les amendes sur la récurrence de celles-ci.
En clair, plus souvent on serait pris, plus la note serait salée, y compris pour les perceptions immédiates pour lesquelles on ne passe pas devant un tribunal. Techniquement, c’est évidemment faisable, « mais il faudra toutefois rester correct, car il ne faut pas ruiner les gens » admet Benoît Godart.
2. Des travaux d’intérêt général pour les plus fortunés
La deuxième proposition consiste à imposer des travaux d’intérêt général aux plus fortunés. Car il est évident que l’impact d’une amende n’est pas la même lorsqu’on gagne 2000 ou 10.000 euros par mois. Dès lors, les personnes les plus aisées verraient leur amende commutée en une peine d’intérêt général qui leur demanderait naturellement un tout autre engagement. « Le problème, c’est que le revenu est souvent difficile à calculer » commente encore Benoît Godart. À voir donc.
3. Implanter des radars aux carrefours dangereux
Voilà qui dissuaderait les conducteurs qui accélèrent à l’approche d’un carrefour afin d’avoir encore le signal vert. Un radar éviterait naturellement ces excès de vitesse ainsi que la mise en danger des usagers faibles de la route. Techniquement, c’est naturellement possible. Ces dispositifs existent naturellement, mais pas partout. Il faudrait alors probablement répertorier les endroits dangereux et les équiper.
4. Ajouter la vitesse de 20 km/h sur les panneaux « zones de rencontre »
Il y a souvent de la confusion autour des panneaux qui indiquent une zone de rencontre. Car oui, la vitesse est bel et bien limitée à 20 km/h et non à 30 km/h comme c’est souvent le cas dans l’esprit de la majorité des conducteurs. Il faudrait donc rajouter cette mention sur les panneaux, comme c’est du reste déjà le cas en France.
5. Des panneaux plus grands
Cette idée n’est pas valable pour tous les panneaux, mais pour certains d’entre eux seulement. Ceci serait particulièrement indiqué pour les zones plus sensibles où, parfois, il n’est pas très évident d’identifier la restriction ou la vitesse, comme dans les zones 30 km/h. Des panneaux de grande taille permettraient de les rendre plus visibles en ville.
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