Si elle se confirme, cette découverte des chercheurs de l’université Deakin en Australie pourrait bien être à l’origine d’une nouvelle révolution industrielle. En effet, ces scientifiques sont parvenus à stocker de l’hydrogène sous forme poudreuse et à laquelle il est possible de restituer son aspect gazeux en la chauffant, tout simplement. Cette découverte mérite clairement d’être explorée plus en aval, car elle laisse avec la perspective de bouleverser toute l’industrie en accélérant le déploiement des énergies propres dont l’hydrogène fait évidemment partie si on choisit les énergies vertes pour assurer sa production.
Le procédé a été décrit dans la revue scientifique Materials Today et il permettrait donc de faciliter le transport de l’hydrogène qui reste compliqué à manipuler aujourd’hui.
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Car la méthode actuelle de stockage consiste à utiliser un réservoir à haute pression ou bien à refroidir le gaz jusqu’à sa forme liquide (à -263 C°, soit le zéro Kelvin absolu). Et ces méthodes impliquent des processus et des produits chimiques relativement dangereux. Avec cette découverte, on pourrait donc d’ici peu transporter d’énormes quantités d’hydrogène, le tout en toute sécurité et sans déchet.
Un procédé ingénieux
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont mis au point une technique inédite de séparation et de stockage des gaz. Pour y arriver, ils ont utilisé de la poudre de nitrure de bore aux grandes capacités d’absorption (cette substance facilement disponible et bon marché est le résultat d’une réaction chimique entre le bore et l’azote).
La poudre est placée dans un broyeur (un grand cylindre qui tourne sur lui-même à grande vitesse dans ce cas) qui contient des billes en acier inoxydable. C’est la collision de ces billes avec la poudre et la paroi de la chambre qui déclenche une réaction mécanochimique et une absorption progressive du gaz par la poudre. De l’aveu des chercheurs, il ne faut ajouter aucun agent chimique et le produit initial n’est absolument pas dégradé.
Évidemment, il est encore un peu tôt pour voir cette technologie débarquer dans nos stations-service ou nos maisons – rechargeons-nous nos automobiles ou les piles à combustible de nos domiciles de cette façon ? Actuellement, cette technique n’a été testée qu’en laboratoire. Il faudra donc poursuivre encore un peu les recherches pour voir si ce processus peut être industrialisé et comment.
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