La voiture à hydrogène va-t-elle subsister ou, au contraire, disparaître ? Bonne question, car en l’absence de réseau de ravitaillement, les ventes de ces automobiles déjà rares sont en chute libre. Sur la première moitié de 2024, les ventes se sont en effet effondrées de -36%. Toyota qui a toujours été un défenseur de cette technologie et un des seuls pourvoyeurs du marché n’est pas en reste, avec une baisse de -69% sur son marché domestique et de -52% à l’international.
Ces chiffres catastrophiques en feraient réfléchir plus d’un. Mais pas Toyota apparemment qui persiste et signe avec la présentation au H2 and FC EXPO de Tokyo d’une nouvelle génération de pile à combustible, la troisième.
Meilleur rendement, meilleure longévité
L’hydrogène, ce n’est donc pas fini. Ou pas tout de suite. Ce qui est intéressant, c’est que cette nouvelle génération est particulièrement flexible et adaptable, car elle peut équiper tantôt une voiture particulière, tantôt un utilitaire et même des engins de chantiers ou des bateaux. L’étendue des applications est donc très large.
Mais ce n’est pas tout. Outre cette « adaptabilité », Toyota affirme que ce modèle est 1,2 fois plus économe en carburant, ce qui permettrait d’améliorer l’autonomie de 20% à réserve équivalente. Autrement dit, le rendement de la pile est en augmentation. Et c’est bien nécessaire, car jusqu’ici, celui-ci ne dépassait pas les 40%, soit un niveau identique à celui d’un (bon) moteur thermique.
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Comme un Diesel ?
Toyota évoque aussi la durabilité de cette troisième génération de pile à combustible est beaucoup plus durable donc fiable dans le temps. Et de comparer cette durée de vie à celle d’un... moteur Diesel ! Ce qui est bien nécessaire, car quand on prétend déplacer des camions et leurs marchandises, il faut certainement une vraie robustesse.
Cette nouvelle pile à combustible aura aussi une carrière mondiale. En effet, plus question de distinguer les pays ou les régions : elle sera commercialisée tant pour les voitures de tourisme, que les utilitaires ou les bateaux dès 2026, tant en Amérique du Nord, qu’en Europe, en Chine ou au Japon.
Pour ce qui concerne l’automobile, il faudra évidemment développer le réseau de distribution plus que ce qu’il ne l’est aujourd’hui pour espérer une percée du modèle à hydrogène en dehors des flottes captives. Toyota utilisera d’ailleurs cette pile à combustible pour sa prochaine Mirai qui est développée conjointement avec BMW.
D’autres acteurs
L’avenir de la mobilité individuelle s’écrira-t-il avec ou sans l’hydrogène ? A priori, avec serait-on tenté de dire. Car si on évoque souvent l’engagement de Toyota dans cette technologie, le Japonais n’est pas le seul à la développer et à l’appliquer. En effet, comme par hasard, Honda vient aussi de dévoiler sa nouvelle pile à combustible destinée à l’automobile. Elle arrivera en 2027 et développera jusqu’à 150 kW contre 92,2 kW actuellement. Elle sera aussi plus compacte (73 x 58 x 70 cm) et moins chère que la génération actuelle.
Et ce n’est pas tout. Lors de ce même salon H2 & FC EXPO 2025, Symbio a dévoilé sa pile à destination des véhicules à usage intensif, tels que les bus, autocars, camions et engins de construction. Ce nouveau système développe 75 kW et il sera manifestement intégré dans les pick-up de prochaine génération des constructeurs automobiles américains. De leur côté, Johnson Matthey et Bosch travaillent conjointement sur le développement de nouvelles membranes pour les piles. On le voit, la voiture à hydrogène n’est absolument pas morte.
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