Si vous avez plus de 20 ans, vous avez forcément connu les Lada, des voitures russes qui ont connu un certain succès en Belgique en raison de leur prix de vente intéressant. Cette marque, propriété du groupe AutoVaz créé à l’aube des années 70, a produit dans un premier temps des modèles dérivés de la Fiat 124. Pour une clientèle composée d’agriculteurs, Lada développe en 1976 le Niva, un tout-terrain robuste qui est toujours fabriqué aujourd’hui ! Ce n’est que deux ans plus tard que le 4×4 arrive en Europe et ses aptitudes de franchisseur combinées à un prix de vente très doux en font un succès. D’autres modèles comme la Samara arrivent sur le marché mais la technologie antédiluvienne de Lada, une fiabilité aléatoire et une qualité de fabrication très « limite » font que la marque perd progressivement du terrain en Europe. Il faut dire que les autres constructeurs se sont également mis à produire des voitures abordables à la qualité et à l’image incomparables. Les Lada font alors l’objet de nombreuses railleries et blagues pas vraiment flatteuses…
Sauvetage avorté
Au début des années 2000, les importateurs qui se chargent de la vente des Lada en Belgique et en France et les agences changent petit à petit de marque. En Russie par contre, la firme continue son chemin en perdant toutefois du terrain face aux voitures occidentales arrivées en masse depuis le début des années 90. En 2021, Lada et Dacia unissent leurs efforts dans un business plan qui doit faire profiter la marque russe de la chasse aux coûts menée par la marque lowcost du groupe Renault. Des modèles Dacia sont assemblés en Russie pour le marché intérieur et des Lada sont développées sur des plateformes roumaines. En 2022, Renault cède les 68% des parts de AutoVaz (Lada) qu’il détient à un organisme public russe (Nami) pour un rouble suite au début du conflit opposant la Russie à l’Ukraine.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Collaboration ou pas ?
Alors que Renault a perdu énormément d’argent suite à cette opération, contraint et forcé face aux menaces de sanctions de l’Union Européenne, on vient d’apprendre que Lada vient de présenter son premier nouveau modèle depuis 2017. Il s’agit de l’Iskra, une berline tricorps au style rajeuni par rapport aux autres modèles de la marque. Le plus étonnant est que cette voiture est basée sur la plateforme CMF-B LS du groupe Renault (utilisée par la Logan ou le Jogger par exemple), équipée d’un « vieux » moteur 1.6 essence de 89 ou de 106 ch. Toujours numéro 1 des ventes sur le marché russe, Lada aura tout de même du mal à se battre avec ce nouveau modèle (dont on n’est pas sûr qu’il ait été développé avec l’accord de Renault) contre une concurrence chinoise aux dents particulièrement longues. Une nouvelle ne venant jamais seule, Lada a également annoncé le lancement de la version électrique Niva Travel, basé quant à lui sur une plateforme GM. Sa batterie d’une capacité de 34 kWh ne lui donne qu’une autonomie de 175 km.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be