Obligatoire pour toutes les voitures neuves vendues en Europe depuis le 1er janvier 2014, l’Electronic Stability Program ou plus simplement ESP est un dispositif de sécurité qui intervient de manière automatique lorsqu’il analyse un problème de trajectoire.
Lorsqu’il s’active, un voyant lumineux représentant une voiture en train de déraper clignote au tableau de bord. Développé par Bosch dans les années 90, il fonctionne grâce à des capteurs placés sur chaque roues ainsi que sur la colonne de direction qui évaluent la situation en continu lorsque le véhicule roule.
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Rattraper le coup
Lorsque les capteurs de l’ESP (appelé également ESC chez certains constructeurs, comme BMW) détectent une perte d’adhérence, la centrale électronique agit sélectivement sur les freins d’une ou de plusieurs roues afin de créer les impulsions qui remettront la voiture sur la bonne trajectoire.
Par exemple, en cas de sous-virage (c’est-à-dire lorsque la voiture tire tout droit et qu’il est impossible de tourner), c’est la roue arrière intérieure qui va être freinée. A l’inverse, en cas sur survirage (l’arrière se dérobe), c’est la roue avant extérieure qui sera ralentie.
Les interventions de l’ESP ne se limitent pas à l’activation des freins. En effet, ce dispositif peut aussi réduire la puissance excédentaire qui arrivent aux roues motrices soit via l’anti-patinage soit en coupant purement et simplement les gaz. En fonction de la situation, l’intervention sera plus ou moins douce, mais la voiture reprendra sa trajectoire idéale ou souhaitée.
Des limites
Cela dit, l’ESP a beau être très efficace, il possède aussi ses limites. Une conduite « en bon père de famille » doit donc toujours de rigueur et il convient de ne pas trop se reposer sur cet outil qui peut aussi connaître des avaries. Il s’agit en effet d’un système de sécurité qui se base sur des composants électroniques. La panne n’est donc pas impossible vu le nombre des éléments (capteurs de vitesse, capteur d’angle du volant, capteurs de roues, etc.) qui le composent.
Bon à savoir : sur une majorité de modèles, ce sont aussi les capteurs de l’ESP qui mesurent aussi la perte de pression des pneumatiques. N’oubliez pas non plus que, comme pour l’ABS, les interventions fréquentes de l’ESP peuvent endommager les disques de freins.
La différence entre l’ESP et le contrôle de traction
On confond souvent ESP et contrôle de traction. Le contrôle de traction ou antipatinage ne sert qu’à empêcher le patinage d’une roue. Car typiquement lorsqu’on a une roue dans la boue et l’autre sur le bitume, la voiture peut rester immobile. L’antipatinage pourra alors recréer artificiellement de la motricité pour sortir de l’ornière.
L’antipatinage sert, comme son nom l’indique, à éviter que les roues motrices patinent et donc à assurer une motricité optimale. Car le patinage des roues crée une perte d’énergie, détériore les pneumatiques et, à plus haute vitesse, engendre de l’instabilité. L’antipatinage sert donc à prévenir d’éventuels accidents, car il agit préventivement dès qu’une roue motrice perd de l’adhérence, en particulier lorsque les conditions météorologiques sont difficiles. Il est clair que l’antipatinage travaille de concert avec l’ESP.
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