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Quels risques de (dé)passer l’échéance d’un entretien automobile ?

En attendant la voiture électrique promise avec un entretien minimal, quels sont les risques de dépasser l’échéance d’un entretien avec une voiture équipée d’un moteur thermique ? Certains constructeurs ont des prescriptions très strictes en la matière. Et ce n’est pas pour rien. 

David Leclercq David Leclercq | Publié le 26 déc. 2021 | Temps de lecture : 7 min

Toutes les voitures doivent régulièrement être soumises à un processus d’entretien. C’est important pour vérifier l’état du véhicule et des pièces d’usure qui pèsent fortement sur l’aspect de la sécurité. C’est le cas des freins, des essuie-glaces, des pneus, etc. Cela dit, la partie mécanique doit elle aussi faire l’objet d’inspections et de maintenances. Car les pièces chauffent, refroidissent et doivent être parfaitement lubrifiées et refroidies. Aujourd’hui, il n’est souvent plus nécessaire de vérifier l’échéance. En effet, depuis près de 20 ans, les voitures sont équipées d’indicateurs d’intervalles qui vous alertent de la proximité de l’une ou l’autre échéance. Mieux : sur certaines voitures connectées, il est même possible de prendre un rendez-vous en ligne depuis le volant…

Le rythme des entretiens est souvent très variable d’un constructeur à l’autre. Chez les Japonais, c’est souvent tous les ans et/ou tous les 15.000 km (au premier des deux termes échus) alors que chez certains constructeurs allemands, c’est plutôt tous les deux ans et/ou tous les 30.000 km. Parfois, c’est même plus (jusqu’à 50.000 km). Pourquoi ? Et bien tout dépend des huiles utilisées, de la conception du moteur et de la fiabilité qu’on veut offrir à ses clients. Car rendre les visites au garage plus régulières peut aussi être gage d’une longévité accrue, car la voiture est plus (mieux ?) surveillée. Et ce n’est pas parce qu’on passe plus souvent au garage que c’est forcément plus cher.

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Tenté de sauter un intervalle ?

Aller à l’entretien, c’est souvent une corvée. On manque de temps, d’envie et parfois aussi un peu d’argent. Car on le sait, un entretien, ça ne coûte pas 50 euros. On peut dès lors être largement contraint de repousser celui-ci, voire de le sauter pour diverses raisons, sachant que la voiture ne tombera pas en panne du jour au lendemain parce que l’échéance est atteinte. Une bonne idée ?

Quels risques de (dé)passer l’échéance d’un entretien automobile ?

Tout dépend en réalité du dépassement de l’échéance. Allez-vous simplement repousser l’entretien de quelques semaines ou le sauter ? En général, les constructeurs tolèrent assez largement un dépassement. Comptez environ 1 mois ou 1.000 km. Car mécaniquement, les risques restent assez réduits. C’est vrai pour les « essence », mais moins pour les moteurs Diesel qui nécessitent un changement plus régulier des filtres (carburant plus gras). En revanche, tarder trop entraine des risques nettement accrus, notamment pour la lubrification. Car l’huile va perdre de sa viscosité entrainant une usure accélérée des pièces mécaniques ainsi qu’un encrassement. Et c’est pareil pour les turbocompresseurs, largement utilisés aujourd’hui et qui sont plutôt fragiles.

Il est donc important de respecter au moins grosso modo les échéances. N’oublions pas que les entretiens ne sont pas toujours les mêmes. Qu’à certaines échéances, de plus gros travaux sont nécessaires, comme le remplacement du liquide de refroidissement qui perd ses propriétés et peut finir par oxyder le circuit de refroidissement avec des conséquences irréversibles pour la pompe à eau, le radiateur ou le joint de culasse. Idem pour le liquide de frein ou encore la courroie de distribution qui, si elle casse, détruira entièrement le moteur. Il vous en coûtera alors plusieurs milliers d’euros de frais de réparation, surtout avec les injecteurs modernes qui sont ultra-performants.

La sécurité d’abord

Quels risques de (dé)passer l’échéance d’un entretien automobile ?

On l’aura compris, négliger les échéances d’entretien, c’est prendre des risques plus ou moins grands. Et c’est aussi le risque qu’en cas de panne, le constructeur n’intervienne pas, même si la voiture est encore sous garantie. Certes, certains concessionnaires pratiquent des prix abusifs, mais ce n’est pas la majorité. Et sachez que vous pouvez conserver la garantie constructeur en vous rendant dans certains centres d’entretien et de réparation agréés par l’Europe, comme Middas, Speedy ou encore Bosch Car Service. Bref, restez prudents. À la fois pour votre sécurité, mais aussi pour vos finances. Car une casse engendre bien des frais.

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