Manifestement, le message ne passe pas. Que du contraire. Sanctionné par une amende plus lourde de 174 euros depuis mars 2022, l’usage du téléphone au volant se renforce chez les automobilistes selon une enquête menée par VIAS. En moyenne, 2% des kilomètres parcourus par les usagers se déroulent téléphone à la main, une statistique qui triple même pour les chauffeurs de camion (6%).
La situation est inquiétante, car, en moyenne, un conducteur qui consulte son téléphone en roulant se concentre au moins pendant 5 secondes sur son écran. Une éternité puisqu’à 120 km/h, cela se traduit par 160 mètres parcourus selon VIAS. Or, ce genre de comportement empêche clairement le conducteur de pouvoir réagir de manière adéquate et par exemple de freiner à temps pour éviter un obstacle comme un embouteillage.
1 conducteur sur 50
L’enquête menée par VIAS a mené à l’observation de 19.169 chauffeurs sur une période de deux mois et dont 1 sur 50 était occupé à consulter son téléphone portable ou sur une tablette. Pire : la moitié de ces personnes étaient occupées à lire ou rédiger un message, ce qui porte le temps de consultation à plus que 5 secondes. Or, c’est bien cet acte de lecture/rédaction qui provoque le plus d’accidents, car il multiplie le risque d’accident par 12 au lieu de deux lorsqu’on téléphone…
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Pourtant, la dangerosité de l’usage du téléphone portable au volant a été prouvée maintes fois. Mais, manifestement, depuis la dernière étude en date (2013), les conducteurs n’ont pas encore compris – à l’époque 3% des conducteurs utilisaient leur téléphone au volant. Aujourd’hui, les chiffres ont baissé, mais trop légèrement alors que la majorité des voitures sont équipées de dispositifs Bluetooth, voir même d’interfaces Android Auto ou Apple Car Play qui permettent pourtant de lire et de dicter des messages.
50 morts par an
Malgré toutes les nouvelles technologies intégrées dans les automobiles modernes, les automobilistes continuent donc de consulter et d’utiliser leur téléphone lorsqu’ils conduisent. Un tort, car cet usage est responsable de 50 tués par an (8% du total) en Belgique ainsi que de 4.500 blessés.
L’étude VIAS montre également que ce sont les Bruxellois et les Wallons qui sont les moins disciplinés. Les Bruxellois comptent pour 5% des conducteurs pris en défaut contre 3% aux Wallons et seulement 1,6% aux Flamands qui sont les plus attentifs, probablement aussi parce que ce sont les plus contrôlés. On remarque également que l’usage du GSM au volant est répandu chez les automobilistes de tout âge, mais que ce sont les hommes qui observent le moins les règles (2,1% contre 1,3% chez les femmes). Dans ce contexte, l’objectif des autorités est d’accroître les contrôles, surtout en Wallonie, ainsi que d’implémenter sur le réseau routier davantage de caméras capables de reconnaître ce type de comportement. Le filet se resserre encore un peu plus…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be