Sécurité routière

Le principe de la tirette toujours mal appliqué dix ans après son introduction

Il y a 10 ans, le Code de route voyait l’entrée du principe de la tirette, c’est-à-dire le passage en alternance des voitures lorsque la route se rétrécit. Dix ans, c’est déjà une sacrée période, mais, selon une enquête de VIAS, un conducteur sur six ignore la règle et 16% des automobilistes ne l’appliquent pas.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 15 févr. 2024 | Temps de lecture : 5 min

Le principe de la tirette est entré en vigueur dans le Code de la route en 2014. Soit il y a déjà 10 ans. Son principe : lorsqu’une chaussée passe de deux à une bande, le conducteur qui circule sur la bande libre doit, en premier, laisser s’intercaler un conducteur de la bande qui disparaît. Le conducteur qui le suit doit faire de même. Et ainsi de suite. Et cela fonctionne aussi sur les voies à trois bandes : le conducteur de la bande de droite doit s’insérer en premier, suivi du conducteur de la bande de gauche, avant que celui du milieu puisse passer. La tirette permet donc que fluidifier la circulation, mais à condition que tout le monde joue le jeu. À noter que le principe de la tirette ne s’applique que lorsqu’une bande de circulation est fermée et à condition que la circulation soit ralentie. Il n’y a donc pas lieu de l’appliquer à vitesse normale.

Cela dit, il arrive malgré tout que la tirette ne soit pas appliquée. Ou mal. C’est ce que révèle une étude de l’Institut VIAS. Plus de 2.000 automobilistes ont été interrogés et on constate que 97% des sondés ont entendu parler de la tirette. La connaissance du principe est donc plus large qu’en 2019 lorsqu’un Belge sur cinq ignorait totalement de quoi il s’agissait.

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Encore mal utilisé

Cela dit, ce n’est pas parce que le principe est mieux connu qu’il est forcément bien appliqué. En effet, trois conducteurs sur quatre (74%) savent expliquer cette règle, mais 16% des Belges pensent qu’il s’agit de l’obligation de se rabattre le plus vite possible au lieu d’aller jusqu’au point de ralentissement, comme c’est indiqué. Selon VIAS, les Flamands sont plus nombreux à l’appliquer correctement (77%) que les Wallons (71%) et surtout les Bruxellois (59%). Une différence qui serait due au fait que la Flandre a mené très tôt des campagnes pour inciter les conducteurs à l’adopter, avant même que le Code de la route ne l’y oblige.

Selon VIAS, 67% des conducteurs appliqueraient le principe de la tirette toutes les semaines (ça en dit long sur le nombre de conducteurs coincés dans les embouteillages) et les Bruxellois seraient un peu plus nombreux que les autres (71%). À l’inverse, 5% des conducteurs ne n’appliqueraient jamais. Mais on ignore tout des raisons de cette non-application : un refus, une ignorance ? L’enquête ne permet pas de le savoir.

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Par contre, la non-application du principe de la tirette agace prodigieusement les autres usages : 76% d’entre eux se disent irrités lorsqu’elle n’est pas appliquée. Bref, il y a progrès, mais peu encore mieux faire… N’oublions pas non plus qu’en cas de refus du respect du principe de la tirette, l’amende est de 58 euros. Et c’est aussi valable si celui-ci se rabat avant d’arriver à l’obstacle.

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