Plus de 1.000 Belges roulent avec un alcolock

L’alcolock, c’est cet accessoire qui empêche une voiture de démarrer lorsque le conducteur a consommé de l’alcool. Ce dispositif est particulièrement utilisé par la justice pour les récidivistes. Plus de 1.000 roulent aujourd’hui avec un alcolock.

Publié le 17 octobre 2022
Temps de lecture : 3 min

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Plus de 1.000 Belges roulent avec un alcolock

L’alcolock est un dispositif de plus en plus utilisé en Belgique. Et cela s’explique : depuis juillet 2018, le législateur impose le placement d’un alcolock à tout conducteur jugé et ayant été contrôlé avec un taux d’alcool dans le sang supérieur à 1,8 gramme par litre de sang, soit 1,6 point au-dessus de la limite autorisée.

Et ce n’est pas tout : les personnes ayant été testées à deux reprises au cours d’une période de 3 ans au-dessus du taux de 1,2 gramme d’alcool par litre de sang sont aussi concernées. Bien que contraignante, l’alcolock semble être une bonne solution, car il permet d’éviter le retrait de permis et, pour beaucoup, la sécurité de pouvoir encore aller travailler et se déplacer.

Concrètement, l’alcolock renferme un simple éthylotest qui est relié au démarreur. Le conducteur n’a qu’à souffler dans le dispositif et si son taux d’alcool est inférieur à 0,2 gramme/litre de sang (la limite autorisée), la voiture démarrera. Sinon, elle restera sagement parquée. Il est en outre difficile de tromper le système et de faire souffler quelqu’un d’autre pour démarrer, car l’alcolock peut redemander au conducteur de souffler, et cela de manière aléatoire. Ce dernier a alors 15 minutes pour s’exécuter avant que le véhicule s’immobilise.

Plus de 1.000 personnes en Belgique

L’alcolock connaît un certain succès chez nous, car ce sont plus d’un millier de conducteurs qui l’utilisent aujourd’hui. En juillet 2022, 1.170 alcolocks étaient en activité sur des véhicules de personnes condamnées en Belgique.

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Le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), a indiqué que ce chiffre variait étant donné les multiples montages et démontages d’alcolocks chaque semaine, mais globalement, le chiffre est stable, car le montage d’un éthylotest antidémarrage se fait généralement pour une longue période. Selon le ministre qui répondait à une question parlementaire sur le sujet, l’utilisation d’un alcolock se fait pendant au moins un an, voire de deux à trois ans selon les cas les plus graves.

À charge de conducteur

Placer un alcolock dans une automobile n’est pas chose aisée et elle est de surcroît très coûteuse puisqu’il faut compter sur un budget de 3.500 euros pour une période d’un an. Bien entendu, cette charge financière est assumée par l’automobiliste concerné. Et ça, ce n’est que pour le placement, car il faut ensuite payer les abonnements, l’application, le programme d’encadrement, le démontage, etc. de sorte que le coût atteint plus de 4.500 euros pour une période de deux ans et même de plus de 5.500 euros pour trois ans.

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Ce coût très élevé explique que de plus en plus de conducteurs jugés ou récidivistes décident de conserver cet appareillage une fois leur période de probation arrivée à échéance. Actuellement, il n’est pas envisagé d’obliger le montage d’un alcolock dans tous les véhicules, tout simplement parce que c’est l’Europe qui décide des obligations en matière d’équipements de sécurité.

Les diverses sorties politiques des uns et des autres observables de temps à autre ne constituent donc que des tempêtes dans des verres d’eau. Notons toutefois que l’Europe oblige que l’interface du véhicule soit simplifiée pour faciliter le montage d’un alcolock, une démarche qui vise à limiter son coût.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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