Ces derniers mois, le coût de la vie a explosé dans nos régions. La reprise économique trop forte post-pandémie est évidemment responsable de la situation, mais d’autres crises, comme la guerre en Ukraine vient elle aussi alimenter les spéculations sur les marchés et, avec elle, les prix. En Belgique, l’inflation est ainsi particulièrement marquée puisqu’elle atteint les 9,5% au global. Cela dit, il n’y a pas que les prix de l’alimentation, de l’immobilier et des matériaux de construction ou de l’énergie qui explosent. En effet, en Wallonie, la taxe de circulation vient aussi de connaître une nette augmentation.
C’est le fait d’une indexation automatique qui intervient chaque 1er juillet de l’année. Cela dit, en 2022, cette augmentation est bien plus marquée qu’à l’accoutumée puisqu’elle atteint près de 9% ! Interrogé par SudPresse, le Service public de Wallonie indique que « cette année, en raison de l’indexation galopante que nous connaissons, les montants sont augmentés de 8,97 %. Il ne s’agit en rien d’un changement dans le calcul de la taxe, mais d’une répercussion des effets de l’inflation ». Un comble !
9% contre moins de 2%
Ceux qui ont donc immatriculé leur véhicule risquent donc d’avoir une nouvelle surprise en ouvrant leur boîte aux lettres dans les semaines qui viennent. Notons qu’habituellement, l’indexation a lieu, mais pas dans des proportions aussi importantes. Si on regarde en arrière, elle était de 1,5% en 2021, de 0,5% en 2020 et de 1,9% en 2019.
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Cette hausse de près de 9% va donc faire augmenter de plusieurs dizaines d’euros la taxe de circulation même des petits véhicules pourtant économiques. Une Citroën C3 avec un moteur de 1,2 litre verra ainsi sa taxe annuelle augmenter de près de 20 euros alors qu’une voiture plus grande et puissante d’une puissance fiscale de 15 CV verra sa taxe augmenter de 80 euros.
Pas la seule indexation
Selon l’opposition, il y a pourtant moyen de réduire l’augmentation de cette fiscalité selon un mécanisme dit du « cavalier budgétaire » qui permettrait au moins de réduire la pression sur les ménages les moins nantis. Cette augmentation passe donc très mal dans le contexte actuel, mais du côté du cabinet du ministre du Budget, on indique que cette indexation est normale compte tenu de l’inflation et qu’elle est identique pour tout le monde.
On estime donc qu’il n’y a rien à faire d’autre que payer. Probablement aussi pour boucher les trous dans la coque du navire wallon qui prend l’eau : la Région enregistre en effet des dépenses annuelles pour 20 milliards d’euros alors qu’elle n’en engrange que 15 par an. Et attention, car l’indexation de la taxe de circulation ne sera pas la dernière augmentation qu’il faudra assumer. D’autres indexations salées se profilent à l’horizon comme celle du précompte immobilier, mais aussi celle sur les moyens de paiement automatique, notamment sur les pistolets des pompes à essence. Mais ça, ce sera pour janvier 2023…
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