Si l’inflation a ralenti ces dernières semaines, elle n’est pas encore stabilisée. Car tous azimuts, les prix continuent de grimper. Bien sûr, les hausses ne flirtent plus avec les 10% comme il y a quelques mois, mais elles restent malgré tout importantes et près de deux fois supérieures au rythme habituel.
Cette situation touche évidemment tous les secteurs. Pour l’automobile, les prix du neuf continuent leur hausse, tout comme celui des pièces de remplacement ou de la taxation (qui est-elle aussi indexée). Autre paramètre : les assurances automobile qui, forcément, pèsent aussi dans le budget des automobilistes.
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Nouvelle hausse en 2023
Dans ce contexte, on savait déjà que les prix des couvertures d’assurance allaient augmenter cette année. La tendance estimée était comprise entre 5 et 7%, mais elle sera finalement un peu plus faible grâce à une situation économique moins tendue ces dernières semaines.
Sud Presse a interrogé trois grands assureurs pour savoir quelle était plus précisément la hausse attendue. Chez Axa par exemple, on indique que les primes des contrats existants subiront une hausse d’environ +4,5% en 2023. Selon la compagnie, cela découle de la hausse des coûts des sinistres et donc de l’inflation des prix des pièces détachées. La main-d’œuvre aussi joue un rôle important, surtout depuis janvier dernier en raison de l’indexation des salaires. En outre, Axa relève que les réparations coûtent plus cher qu’il y a quelques années, car les voitures présentent une densité technologique supérieure, ce qui les rend logiquement plus chères à réparer.
Il faut toutefois noter que la hausse ne touche pas toutes les couvertures de la même manière. En effet, le contrat pour la responsabilité civile (obligatoire) augmentera de +5% alors que l’omnium qui couvre tous les dégâts augmentera, elle, de +4% « seulement ». Selon Axa, cette situation découle du fait que la valeur catalogue des voitures a augmenté et que les primes sont calculées sur cette base.
Même son de cloche ailleurs
Comme AXA, AG va augmenter ses tarifs cette année. L’assureur met en avant les mêmes raisons et il estime la hausse à +4,5% également contre 3% l’an dernier. Chez Ethias, les augmentations ne seront en revanche pas répercutées de la même manière sur tous les contrats. Et l’assureur de donner un plafond de +4% pour cette augmentation.
Chez Ethias, la différence entre les contractants dépendra des villes de résidence, certaines étant jugées comme plus risquées que d’autres. En outre, les modèles plus puissants seront aussi plus impactés que les autres. Et Ethias de soulever un autre point : les voitures électriques sont nettement plus chères à réparer que les autres. Ce qui signifie donc à terme que les voitures électriques seront plus chères à assurer que les thermiques alors que jusqu’ici, elles bénéficiaient de tarifs plus avantageux pour encourager la transition et pour des critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance) propres aux entreprises.
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