On le sait : les tentatives d’arnaque sont nombreuses sur les sites de vente en ligne, quels que soient les produits considérés : jouets, vêtements, meubles, etc. En toute logique, l’automobile ne fait pas exception à ce phénomène, ce qui n’est pas très étonnant vu la valeur de ces objets. Régulièrement de nouveaux mécanismes de fraude voient le jour. Et justement, une nouvelle tendance est en train d’émerger et elle passe actuellement sous les radars parce que l’affaire est particulièrement bien ficelée et convaincante.
C’est par le biais d’un témoignage dans les colonnes de Sud Presse que l’on peut saisir le mécanisme diabolique de cette nouvelle arnaque. L’histoire se passe à Bruxelles où un possesseur d’une RS3 presque neuve (700 km au compteur) revend sa voiture pour des raisons familiales. Rapidement, un acheteur étranger (France) semble se détacher du lot et il lui propose une transaction plutôt inattendue : échanger la RS3 contre une Mercedes C220 de 2021 et d’environ 20.000 km. Naturellement, il subsistait une différence de valeur que l’acheteur a toutefois accepté de couvrir.
Des précautions
Le vendeur bruxellois s’est naturellement montré prudent face à cette offre. Et on le comprend. L’homme s’est alors renseigné sur la Mercedes qu’on lui proposait et il a donc vérifié qu’elle n’était pas volée en se rendant sur le site des douanes françaises. A priori, tous les voyants étaient au vert : la Mercedes n’était ni volée et aucun crédit n’était en cours. Le comble de l’histoire, c’est que le propriétaire de la RS3 répète l’opération en Belgique et en Allemagne tandis qu’il a aussi sollicité un concessionnaire Mercedes qui lui a confirmé la même information : la voiture était propre.
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L’échange a donc eu lieu et l’acheteur s’est présenté avec la Mercedes, une seule clé et 22.500 euros en liquide pour couvrir la différence de valeur. Le vendeur de la RS3 fait de même et remet, lui, les deux clés. L’homme à la Mercedes promet de lui envoyer la deuxième clé dès qu’il la retrouve.
Saisie par la police
Mais les ennuis ne tardent pas à arriver et une semaine plus tard, la police saisit la voiture qui est en attente d’une immatriculation et d’une assurance. Elle est alors garée dans la rue avec ses plaques françaises. Lorsqu’il tente de récupérer le véhicule, le Bruxellois apprend que la Mercedes est déclarée volée en France et que le parquet a décidé de la saisir pour la restituer… au propriétaire qui n’était autre que le vendeur ! Surprenant. Mais imparable aussi, car aucune enquête n’a été ouverte. Résigné et désemparé, l’homme a donc porté plainte pour escroquerie… Et, évidemment, lui n’a jamais récupéré son Audi RS3 qui continue de rouler en France.
Contactée par le Bruxellois, la police française a bien tenté d’intervenir, mais l’Audi avait déjà été revendue et ils n’ont pas eu d’autre choix que de laisser l’homme ayant déclaré le vol repartir avec sa Mercedes. Au final, l’homme aura donc obtenu 22.500 euros de sa RS3, un montant très éloigné de celui du neuf…
Le problème, c’est que, sollicitée, la justice a répondu qu’elle avait une capacité d’enquête limitée. Et qu’il était donc impossible de traiter ce dossier avec efficacité. Or on sait justement que dans ce genre d’affaires, la composante « temps » est essentielle… Cette affaire n’est en outre pas unique. De nombreux cas sont recensés. Le problème, c’est la distorsion qui existe dans le traitement des enquêtes en Belgique et en France : les autorités belges restituent les voitures déclarées comme faussement volées alors que la France ne le fait pas. Bref, si vous vendez votre voiture et qu’on vous propose ce genre de transaction, refusez-la…
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