Alors que le prix du gazole à la pompe a atteint près de 2,3 euros/litre – MISE À JOUR 15/03 : Le gouvernement moins généreux qu’espéré -, de nombreux automobilistes sont à la recherche de solutions pour maîtriser leur budget. Et, évidemment, la tentation est grande de recourir au mazout de chauffage, le fameux Diesel « rouge » dont le prix est aujourd’hui de 1,13 euro/litre. Car il faut se souvenir que le mazout de chauffage n’est pas aussi taxé que celui destiné à la route, notamment pour ce qui touche aux accises. Ce choix est évidemment totalement illégal et le gouvernement dispose déjà de nombreux moyens de contrôle à cet égard. Ce Diesel contient en effet un composant chimique qui prend la forme d’un colorant rouge afin de débusquer les fraudeurs.
Il n’a d’ailleurs pas échappé au gouvernement les cas de fraude au Diesel « rouge » avaient nettement augmenté ces dernières années en raison bien sûr de la hausse des prix à la pompe. En 2021, les douanes volantes ont ainsi dressé 1.807 amendes à des conducteurs utilisant ce Diesel moins cher pour leur voiture. Cela représente tout de même 6,5 % des 27.950 véhicules contrôlés, ce qui constitue une augmentation significative par rapport aux années précédentes.
500 euros d’amende
Le contrevenant qui triche sur le Diesel peut déjà s’attendre à une amende de 500 euros la toute première fois qu’il est contrôlé. Cela dit, les récidivistes sont nombreux et ils font l’objet de ciblages par les douanes. Les infractions antérieures sont en effet enregistrées dans une base de données, de sorte que les fraudeurs récidivistes peuvent être facilement repérés dans la circulation grâce aux caméras ANPR qui scannent les plaques d’immatriculation.
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Outre l’usage de Diesel rouge, certains fraudeurs vont encore plus loin. Ils décolorent le Diesel rouge et le revendent comme « Diesel blanc », le tout à un prix attractif. Attention toutefois : si, lors d’un premier contrôle visuel, cette parade n’est pas détectée, elle le sera lors d’une analyse plus poussée en laboratoire où les autorités douanières peuvent détecter qu’il s’agissait bien de gazole rouge. Les contrevenants ne passeront donc pas à travers les mailles du filet.
Il est évident que ces vendeurs de Diesel décolorés s’exposent à de lourdes amendes, mais aussi à des peines de prison bien réelles. Exemple : en 2018, deux hommes ont été condamnés en Belgique, respectivement à quatre et cinq ans de prison pour avoir décoloré plus de 7 millions de litres de Diesel rouge sur une période de trois ans. Ils ont également été condamnés à une amende de 130.452.532 euros tandis que les 4,4 millions d’euros qu’ils avaient gagnés grâce à ce commerce illicite ont été confisqués. Mieux vaut donc probablement y réfléchir à deux fois.
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