La nouvelle idée de VIAS est simple. Il s’agit d’alerter par SMS les conducteurs qui se font flasher. Le but de l’opération est simple : apporter de la transparence dans le processus, mais aussi plus de rapidité, car il s’écoule souvent plusieurs semaines avant qu’un contrevenant ne puisse prendre conscience de son erreur. C’est particulièrement vrai dans un contexte grandissant de répression, notamment avec les radars-tronçons qui ne laissent aucune chance aux automobilistes un peu trop pressés ou simplement distraits.
Dans ce contexte, nombreux sont en effet les conducteurs qui ne se rendent pas compte de l’implantation d’un nouveau radar. En l’espace de quelques semaines, ceux-ci peuvent se faire flasher de nombreuses fois au même endroit et donc hériter d’un paquet d’amendes qui peut les mettre dans la difficulté.
Pas pour faire rentrer des sous
Interrogé par Sud Presse au sujet des conducteurs flashés à de multiples reprises sans avoir conscience de leur erreur, VIAS n’absout pas ces conducteurs qui ont transgressé le Code de la route. Il est donc normal qu’ils paient. Toutefois, VIAS reconnaît aussi que les contrôles anti-alcool sont plutôt bien perçus et légitimés par la population, ce qui n’est pas du tout le cas d’amendes écopées à la suite d’un excès de vitesse identifié par un radar. VIAS sait pertinemment bien que dans la conscience collective, les autorités multiplient les radars avec le seul objectif de remplir les caisses de l’État.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Or, selon VIAS, la multiplication des radars n’a pas pour objectif de faire payer les automobilistes, mais de les sensibiliser et de les responsabiliser. Il s’agit donc de leur faire changer de comportement au volant et de respecter les règles de vitesse en vigueur. Or, dans le cas où un conducteur n’a pas conscience qu’il continue à accumuler les PV en raison du délai de traitement, l’objectif de sécurité routière n’est pas atteint et la situation ne fera que renforcer le sentiment d’injustice chez l’automobiliste.
Une alerte possible ?
VIAS a dans ce cadre contacté le SPF Justice et demandé si l’envoi d’un SMS (ou d’un email) endéans d’un PV était possible. Apparemment, ce le serait, car la police est informée de l’infraction endéans les 24 heures. Pour le SPF, il n’est donc pas possible d’aller plus vite.
VIAS a également contracté la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), pour lui soumettre l’idée, mais celle-ci n’a pas réagi, indiquant simplement qu’il fallait poursuivre les efforts pour améliorer la sécurité routière et que les radars-tronçons constituaient d’excellents moyens pour arriver à ces fins. Bref, côté ministère, c’est donc la langue de bois qui prévaut. Au point de donner raison à la conscience collective et de nous convaincre que les radars sont uniquement là pour remplir les caisses ?
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be