Ce n’est pas un secret : l’usage du téléphone portable au volant reste problématique pour la sécurité routière. Car malgré les multiples campagnes de sensibilisation, la pratique continue de se répandre, et ce malgré l’équipement des automobiles en Bluetooth, Apple Car Play ou Android Auto. Rien n’y fait. Or, toutes les études montrent que le téléphone portable est une vraie arme de destruction massive au volant puisque
son usage multiplie de 3,6 le risque d’accident, par 6 en cas de lecture d’un message et jusqu’à 12 fois en cas de composition d’un numéro.
Dans ce cadre, la justice a pris des mesures fortes pour contraindre les conducteurs à abandonner cet usage. En l’occurrence, une infraction de ce type relève du troisième degré, ce qui signifie très concrètement 174 euros d’amende, hors frais administratifs. Et encore, c’est un tarif minimal qui s’applique du reste aussi aux cyclistes, qu’on se le dise.
Des mesures fortes
Depuis quelques mois, certains parquets ont décidé de prendre des mesures plus drastiques vis-à-vis des automobilistes. C’est le cas des parquets de Hal-Vilvorde ainsi que du Limbourg qui inflige d’office un retrait de permis de 15 jours en cas de prise sur le fait.
Et justement, la mesure s’étend et tend à devenir un incontournable. Car la Flandre-Occidentale a aussi décidé de suivre cette voie et d’infliger 15 jours de retrait de permis ainsi qu’une présentation devant le magistrat qui pourra en fonction de la situation décider d’alourdir la peine. Détail : cette mesure s’applique à ceux qui roulent en voiture, mais aussi aux utilisations de speed pedelecs (vélos à assistance électrique qui atteignent la vitesse de 45 km/h). La mesure s’applique lorsque le comportement est jugé dangereux ou qu’il concerne des conducteurs professionnels ou chez des conducteurs récidivistes.
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Bientôt partout en Belgique ?
Cette mesure pour le moins radicale continue donc de s’étendre à travers le pays. Et ce n’est pas peu de le dire, car plusieurs sources indiquent que la mesure est aussi à l’étude chez les procureurs d’Anvers, de Flandre orientale et de Louvain qui, dit-on, pourraient encore prendre des mesures plus sévères. À Louvain par exemple, la mesure est actuellement ponctuelle et pratiquée au cours d’actions coups de poing.
Il faut rappeler que la pratique n’est pas anodine. Car l’usage du téléphone portable au volant figure parmi les trois principales causes de décès dans la circulation, à côté de la vitesse excessive et de la conduite sous l’influence de l’alcool et de la drogue. Le comble, c’est que 70% des conducteurs connectent leur téléphone à l’interface de la voiture et que 50% des conducteurs placent leur téléphone loin d’eux. Mais ça ne suffit pas, car les enquêtes montrent qu’une majorité de conducteurs utilisent le téléphone portable au volant parce qu’ils s’ennuient.
Appeler un correspondant via l’interface de la voiture reste autorisé, mais cela ne constitue pas un gage de sécurité, car, forcément, l’attention captée par la conversation téléphonique réduit celle portée à la route et à ses conditions. La prudence doit donc être de mise, de plus en plus pour éviter les solides amendes distribuées par les autorités. Nul doute que ces pratiques gagneront bientôt le reste du pays, tôt ou tard.
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