Un réseau croissant de caméras surveille de plus en plus étroitement notre société : Big Brother vous surveille ! Cette citation tirée du roman dystopique « 1984 » de George Orwell a fait sensation à une époque, mais c’est désormais la réalité du monde d’aujourd’hui. Tout et tout le monde peut être surveillé à tout moment sous le couvert de la « sécurité générale » de la société.
Souvent, les critiques se laissent bercer par l’excuse selon laquelle « ceux qui ne se livrent à rien ne devraient avoir peur de rien », mais c’est en fait un non-sens car, avec la collecte effrénée de Big Data, la vie privée de chacun est constamment bafouée de manière flagrante. Dans la société occidentale, ce phénomène est encore quelque peu pris en compte par les règles de confidentialité du RGPD. Cela nous a déjà conduits, par exemple, à ne pas encore autoriser l’utilisation de caméras ANPR pour détecter l’utilisation de smartphones au volant, au motif que cela violerait le droit à la vie privée.
« Score social »
Mais ce n’est pas le cas partout dans le monde. La Chine, par exemple, est un pays qui surveille de très près ses habitants. L’utilisation de réseaux de caméras y est autorisée et des techniques plus avancées, telles que la reconnaissance faciale dans les lieux publics, ne sont pas considérées comme un problème majeur. En effet, les Chinois doivent se conformer strictement à la loi. Et ceux qui ne le font pas peuvent s’attendre à une sanction. Pour ce faire, le système de crédit social attribue à chaque Chinois une note sociale basée sur son comportement. Ceux qui obtiennent une mauvaise note peuvent perdre toutes sortes de privilèges, comme la possibilité de voyager à l’étranger, d’obtenir un crédit ou de décrocher un bon emploi.
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La dashcam comme moyen de délation
Dans le même ordre d’idées, un service d’assistance téléphonique pour les automobilistes fonctionne dans plusieurs régions de Chine. Les personnes qui commettent une infraction au code de la route ne doivent pas seulement craindre la police, mais aussi les autres usagers de la route. En effet, dans plusieurs villes, il est possible de filmer une infraction commise par un autre automobiliste et de la remettre à la police en échange d’une récompense financière.
Il n’est donc pas surprenant que presque tout le monde dans les villes chinoises roule avec une dashcam, car cet investissement est rapidement amorti dans la frénésie du trafic. D’autant plus qu’il s’agit également d’infractions mineures telles que les coups de klaxon inutiles. Ici, une telle chose serait impensable en raison de préoccupations éthiques et d’un cadre juridique relatif à la protection de la vie privée, mais les Chinois ne voient apparemment pas d’inconvénient à se dénoncer les uns les autres à leur guise. Il ne reste plus qu’à voir combien de temps nous parviendrons à empêcher de tels États de s’installer ici.
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