En Italie, les radars routiers sont pris pour cibles depuis plusieurs semaines. Et les hommes qui s’y attaquent n’y vont pas avec le dos de la cuillère puisqu’ils ne font rien d’autre que disquer purement et simplement les mats sur lesquels les radars sont montés. D’où le nom revendiqué de ce mouvement : Fleximan, ce personnage fictif qui tient entre les mains une disqueuse. Car en italien, « flessibile » signifie justement « meuleuse ».
Les dégâts sont considérables, car ces hommes s’attaquent à tous les dispositifs de surveillance : radars, mais aussi les caméras qui, bien que moins nombreuses qu’en Belgique, collectent aussi les numéros de plaques des voitures. La police est évidemment que le qui-vive, car ces destructions sont de grande ampleur et elles touchent tout le nord de l’Italie.
La population soutient l’initiative
Pour la police, il est difficile d’enquêter, car l’action bénéficie d’un soutien massif de la population qui ne cache pas son mécontentement des contrôles de plus en plus stricts. Surtout que ces caméras sont aussi utilisées aujourd’hui pour traquer la population ordinaire et pas que les grands bandits.
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Contre toute attente (de la police sûrement), la population passe aussi à l’action et elle commence à placarder des affiches soutenant Fleximan qui est perçu comme un super-héro. Elles sont visibles dans de plus en plus de régions. Et manifestement, ce soutien va jusqu’à toucher les maires des villes et communes. En effet, Antonella Argenti, maire de Villa del Conte qui abrite manifestement un Fleximan a déclaré que « ces gens sont des délinquants, mais nous devrions écouter l’ovation qu’ils reçoivent –, car les radars sont des instruments de répression ». Reste à savoir ce que feront les autorités : replacer des radars détruits ou les abandonner ?
Photos : X/Twitter
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