Avec l’avènement d’Internet, la frontière entre légalité et fraude devient de plus en plus floue. De nombreux sites web offrent en effet la possibilité de commander des plaques d’immatriculation pour des véhicules, y compris des voitures, des motos ou des camions. Ces plates-formes commercialisent des plaques non seulement belges, mais aussi étrangères (françaises, roumaines ou australiennes). Bien que certains sites indiquent que ces plaques sont uniquement destinées à des fins décoratives, d’autres n’hésitent pas à vendre ces plaques sans aucune mention. Et comme celles-ci sont indiscernables des originales, la démarche a de quoi convaincre de nombreux automobilistes. À tort.
Certains sites promettent une rapidité de fabrication et de livraison impressionnantes. Par exemple, selon une enquête de Sud Info, un site français assure que les plaques sont fabriquées dans un délai de 24 heures et expédiées le même jour. Ce type de service est conçu pour attirer les clients, en leur offrant une solution rapide et pratique pour obtenir des plaques. Toutefois, ces sites incluent souvent de trop brefs avertissements concernant la légalité de ces plaques, soulignant que seules les plaques homologuées peuvent être utilisées légalement sur les routes. Et forcément, les plaques proposées par ces sites ne le sont pas.
L’affaire des fraudeurs
La facilité avec laquelle une personne peut obtenir une plaque d’immatriculation à la fois légale et factice est alarmante. Sur certains sites, aucune vérification de l’identité ou du numéro de châssis du véhicule n’est requise pour passer commande. Cette absence de contrôle ouvre la voie à l’utilisation de plaques falsifiées pour contourner les systèmes de surveillance routière tels que les caméras ANPR ou les radars plus avancés.
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Les fraudeurs peuvent ainsi utiliser des plaques contrefaites pour éviter les contraventions ou les poursuites judiciaires. Car il faut se souvenir que les caméras ANPR sont capables de vérifier avec la plaque les défauts d’assurance ou de contrôle technique. Sauf que le système actuel se contente de litre la plaque et pas de mettre en lien celle-ci avec la marque ou le modèle de voiture. Et forcément, lorsqu’il s’agit d’une plaque étrangère, les difficultés pour les forces de l’ordre sont encore plus grandes étant donné que l’accès aux données d’immatriculation d’autres pays reste problématique.
Plus de répression ?
Les autorités belges prennent apparemment très au sérieux la question des plaques d’immatriculation falsifiées. Selon les données fournies par la police fédérale, environ 500 automobilistes auraient été surpris avec de fausses plaques d’immatriculation l’année dernière. Parmi eux, 293 avaient des plaques contrefaites, tandis que 202 utilisaient des plaques falsifiées.
Les infractions liées aux plaques d’immatriculation, qu’elles soient contrefaites ou falsifiées, sont sévèrement punies. La loi prévoit des amendes importantes et des peines d’emprisonnement pour ceux qui se livrent à ces pratiques. Et la police décide aussi régulièrement de confisquer les véhicules impliqués dans de telles infractions. Ces mesures visent à dissuader les fraudeurs et à protéger l’intégrité du système d’immatriculation.
Théoriquement, il sera de plus en plus difficile de rouler avec de fausses plaques ou des plaques falsifiées à l’avenir. Car l’Europe souhaite renforcer la coopération entre les pays et développer des technologies plus avancées pour détecter les plaques falsifiées. Ce ne serait pas du luxe, surtout quand un honnête citoyen a un accident avec un fraudeur qui peut alors prendre la poudre d’escampette sans être inquiété. En 2024 et avec toutes les technologies dont on dispose, cette situation n’est plus acceptable.
Photo : YouTube Benjamin Lacroix
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