La Wallonie va-t-elle rattraper son retard sur la Flandre en matière de contrôles routiers et plus spécifiquement pour ce qui touche aux radars et aux limitations de vitesse ? La question se pose, car le Gouvernement ne cesse de prendre des mesures dans ce sens. Ainsi, deux nouveaux projets pilotes vont être menés dans les semaines et mois qui viennent avec des limitations de vitesse variables d’une part pour les chantiers et d’autre part sur les routes où des véhicules lents sont souvent engagés.
Les chantiers
Les chantiers routiers sont nombreux en Belgique et ils durent souvent plusieurs mois, ce qui a le don d’énerver les automobilistes, surtout quand il n’y a pas d’ouvriers au travail. Et justement, le Gouvernement voudrait pour ces zones de travaux adopter une signalisation variable qui permettrait la pratique de vitesses plus élevées lorsqu’il n’y a pas d’activité sur le chantier en question.
Si la phase de test est concluante, il s’agira alors d’étendre l’expérience et de l’appliquer par exemple aussi en cas de conditions météo plus dangereuses où la vitesse serait alors aussi réduite. On imagine évidemment que les dispositifs qui flashent les automobilistes pourront être adaptés en conséquence puisque tous – ou presque – les radars sont aujourd’hui connectés.
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Les voies rapides et nationales
Le deuxième projet concerne les voies rapides et les nationales où les vitesses pourraient aussi varier en fonction des conditions, en particulier lorsque des véhicules lents sont détectés en amont. C’est souvent le cas en été ou à l’autonome lorsque les engins agricoles sont de sortie. L’objectif est non seulement d’offrir une plus grande sécurité aux autres usagers, mais aussi d’éviter les bouchons en fluidifiant mieux le trafic grâce à un rythme adapté.
Interrogée par SudInfo, la ministre de la Sécurité routière, Valérie de Bue (MR), a indiqué qu’ajuster les limitations de vitesse en fonction des conditions variables de la route, telles que la présence ou non d’ouvriers sur les chantiers, la présence de véhicules lents sur une voirie à grande vitesse comme la Nationale 25, ou les conditions météorologiques, renforçait la légitimité des limitations de vitesse tandis que cela était aussi bénéfique à la qualité de l’air.
Un nouveau radar à l’étude
Par ailleurs, toujours selon SudInfo, la Wallonie s’intéresse à un nouveau type de radar qui fait ses débuts en France. Il s’agirait des radars sonores déjà vus dans des villes comme Paris ou Lyon et qui seraient capables de sanctionner les véhicules (autant les voitures que les motos) qui ne respectent pas les plafonds imposés.
Dans ce dossier, c’est la ministre de l’Environnement, Céline Tellier (Ecolo), qui est à la manœuvre. Elle a indiqué qu’elle était au courant de l’homologation de ce nouveau type de radar en France et que des rencontres avec les entreprises qui le fabriquent sont en cours d’organisation. Notons qu’un bruit trop élevé n’est toutefois pas une infraction routière et que rien n’est inscrit dans le Code de la route à cet effet. C’est en revanche une compétence du cabinet de l’Environnement.
Bruxelles est plus avancé sur ce dossier que la Wallonie, car il existe déjà deux radars sonores en fonction, un sur l’avenue Louis Bertrand à Schaerbeek et l’autre sur la chaussée de Mons à Anderlecht. Aucun PV n’a encore été dressé, mais l’analyse des résultats d’une période de tests est attendue avec impatience par les autorités. On imagine que cela débouchera rapidement sur une modification de la législation ainsi que sur la définition de nouvelles amendes pour ceux qui font trop vrombir leur moteur.
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