Les Belges aiment les voitures. La preuve ? Notre pays compte aujourd’hui 6 millions de véhicules en circulation, soit 100.000 de plus qu’en 2022. Le parc automobile continue donc de progresser. Or, cette masse de voitures implique aussi une occupation d’espace qui est pour une partie est public. À la demande du ministre de la Mobilité sortant, Georges Gilkinet (Ecolo), le SPF Mobilité a mené l’enquête pour savoir quel espace était précisément occupé par les automobiles en Belgique. Et la réponse est assez… inattendue.
L’espace occupé par les automobiles est lui aussi grandissant. Et pas seulement parce qu’il y a plus de voitures. En effet, comme on le sait, celles-ci sont de plus en plus encombrantes : leur longueur médiane est aujourd’hui de 4,55 m contre 4,49 m il y a 10 ans. Et ce n’est pas tout : la largeur est aussi plus marquée avec 1,83 m aujourd’hui contre 1,8 m il y a 10 ans tandis que le poids est passé de 1.570 kg à 1.600 kg. Ici aussi l’inflation est donc bien réelle.
9.787 terrains de football
« En 2023, le parc automobile belge comptait 6 millions de véhicules, ce qui représente une superficie correspondant à 9.787 terrains de football », indique le SPF Mobilité. La comparaison fait sourire, mais elle démontre aussi le gigantisme de l’occupation au sol. Car il y a 10 ans, les voitures des Belges n’auraient recouvert « que » 8.364 terrains de foot. Il faut d’ailleurs noter que si on fait fi du nombre de voitures supplémentaires, leur taille accrue représente à elle seule 150 terrains de plus, comparativement à 2013. Car, dans la réalité, l’augmentation de la taille correspond pour chaque voiture à une dalle de 48 cm sur 48 cm, soit 0,23 m2 de plus par voiture.
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Les SUV gagnent
On a déjà évoqué la tendance mondiale qui tend à privilégier les SUV. Et celle-ci se confirme aussi chez nous. En 2023, la moitié des nouvelles voitures immatriculées étaient des SUV, souligne encore l’étude du SPF. Pas vraiment une surprise. Pas plus que celle de savoir que ce sont les voitures électriques qui ont connu la plus forte progression en raison de la législation relative aux voitures de société. Cela dit, cette croissance de la voiture électrique se fait peu en ville où les riverains disposent d’alternatives (transports en commun), mais aussi parce que le nombre de bornes de recharge reste encore trop limité.
L’étude du SPF montre aussi que les acheteurs sont de plus en plus réfléchis lorsqu’il achète une voiture. En particulier, ceux-ci abordent désormais le coût d’une voiture plus uniquement sur le prix d’achat, mais sur le fameux coût total de possession (TCO ou Total Cost of Ownership) qui inclut aussi les taxes, les entretiens, les assurances, la consommation, etc.
Enfin, la SPF conseille aussi aux acheteurs de bien réfléchir à l’offre de voitures électriques, car, à prix égal, cette dernière se montre plus avantageuse sur le long terme (durée de vie plus importante). Dommage que la différence de prix soit toujours importante ou que l’offre de modèles abordables se fait attendre. Un peu de patience, car cet élargissement est pour tout bientôt.
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