Depuis plusieurs semaines, les annonces se succèdent : les voitures électriques bon marché – ou à tout le moins abordables – arrivent. Et il est temps, car les constructeurs occidentaux ont pris un sérieux retard sur les Chinois qui sont déjà capables de produire des voitures électriques performantes à bas coûts. Comment font-ils : ils maîtrisent totalement cette chaine de valeur industrielle, y compris pour les batteries (extraction, traitement, fabrication) tandis que les temps de production sont aussi très courts (moins de 5 heures pour une voiture).
Parmi les prétendants à ce nouveau genre de voitures électriques, Citroën a (presque) tiré le premier après Dacia et la Spring. Cela dit, si cette dernière imposait des concessions en termes d’autonomie ou de vitesse de recharge (moins de 200 km et 30 kW de puissance maxi pour recharger), l’ë-C3 n’en fera pas (320 km d’autonomie et 100 kW de puissance de recharge). Vendue à partir de 23.300 euros chez nous, l’ë-C3 pourrait donc convaincre un plus large public. Mais elle ne sera pas la seule, car tous les autres constructeurs travaillent à cette (ou ces) voiture électrique abordable. Petit tour d’horizon de ce qui nous attend.
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Tesla Model 2
Champion parmi les constructeurs de voitures électriques, Tesla ne peut se permettre de rester bloqué dans le segment des voitures électriques onéreuses. En effet, Elon Musk a déjà indiqué qu’il lui fallait s’imposer par des volumes de production autrement plus élevés. Et forcément, cela ne pourra que passer par une voiture électrique meilleure marché que l’actuel Model 3 – même si la marque casse les prix sur certains marchés. De ce fait, dès 2025-2026, Tesla devrait proposer ce qu’on appellera ici un « Model 2 » vendu autour de 25.000 dollars.
On ne sait pas encore grand-chose sur ce Model 2 sinon qu’il utilisera naturellement les procédés de fabrication permettant de générer des économies (gigacasting) et, probablement, des batteries LFP, moins chères et à la densité énergétique un peu moindre.
Bien entendu, le Model 2 sera aussi moins grand que le Model 3 et, selon plusieurs sources, il pourrait prendre la forme d’une voiture à hayon ou d’un crossover compact que le Model Y.
Renault Twingo et consorts
Lors d’une récente conférence autour de la filiale Ampere, chargée de développer et de construire les voitures électriques de Renault, Luca de Meo a présenté une nouvelle itération de la Twingo qui, naturellement, est 100% électrique et qui devrait être vendue moins de 20.000 euros. Celle-ci devrait arriver en 2026, après une kyrielle d’autres nouveaux modèles aux prix aussi maîtrisés : la Mégane E Tech (40.000 euros, disponible actuellement), la R5 (2024 et 25.000 euros), le Scénic E Tech (2025 et à partir de 38.000 euros) ou encore la future R4 qui sera manifestement un crossover (2025 aussi). Et deux autres modèles tenus secrets sont encore attendus avant 2027.
Citroën ë-C3
Stellantis met Citroën à l’honneur avec l’ë-C3 dont on vous a déjà tout dit. L’engin sera vendu 23.300 euros et proposera une autonomie de 320 km pour une puissance de recharge de 100 kW. Ce petit prix s’explique par la nouvelle plate-forme plus simple (Smart Car) ainsi que par le choix d’une batterie LFP, une chimie moins onéreuse. Le moteur délivrera 113 ch et la batterie offrira une capacité de 44 kWh. Une version encore moins chère à l’autonomie ramenée à 200 km devrait voir le jour plus tard, au prix de 20.000 euros.
Fiat Panda
Au sein du groupe Stellantis, on ne voit pas pourquoi Fiat ne pourrait pas, comme Citroën, lancer une voiture compacte électrique abordable. Car c’est bien l’ADN de la marque. Or, Fiat a déjà présenté un petit concept (Concept Centoventi) à la bouille craquante qui pourrait préfigurer une prochaine Panda ou Punto. Jusqu’ici rien n’a filtré, mais on sait que le modèle devrait être présenté début 2024 déjà. En toute logique, on s’attend à ce qu’il fasse cause commune techniquement avec la Citroën et à ce que la Fiat soit un peu moins cher encore. Sous les 20.000 euros ?
Volkswagen ID.2
Volkswagen a fondé toute sa stratégie sur les voitures électriques. Et jusqu’ici, le constructeur souffre, notamment avec le palier atteint aujourd’hui et avec lequel la demande est insuffisante pour faire tourner les usines à plein régime. Pour VW, il faut donc aussi des voitures électriques plus abordables. Ce sera avec l’ID.2 de la taille de la Polo et prévue pour 2025. Elle proposera une autonomie de 450 km et un moteur de 226 ch. Basée sur une nouvelle plate-forme (MEB Entry), cette ID.2 devrait aussi donner naissance à un petit crossover.
Volkswagen ID.1
Il restera de la place sous l’ID.2. En l’occurrence pour une ID.1 censée être vendue autour des 20.000 euros. Celle-ci sera plus courte que 4 m et elle devrait accueillir une batterie lithium-phosphate de fer (LFP) pour maîtriser ses coûts. La Volkswagen ID.1 n’est toutefois pas attendue avant 2026 ou 2027.
Cupra Raval
En général, les modèles fonctionnent par triplettes au sein du groupe Volkswagen. Ce qui signifie que Seat – pardon, Cupra puisque Seat va disparaître – et Skoda auront droit aussi à leur ID.2. Chez Cupra, ce sera la Raval qui arborera la même recette, mais sous des traits plus sportifs. Actuellement, il n’y a qu’un concept à se mettre sous la dent, mais son style paraît suffisamment abouti pour nous donner une idée du modèle définitif. La Raval est attendue pour 2025 à un tarif qui ne devrait pas dépasser les 25.000 euros.
Skoda
Rebelote chez Skoda qui déclinera aussi sa version de l’ID.2. Sauf qu’ici, on s’attend à ce que la marque tchèque le fasse un peu différemment. Ce serait par le biais d’un crossover compact, histoire de se démarquer et de proposer une voiture plus familiale. Ici aussi, le lancement est attendu en 2025.
Les autres aussi ?
Ailleurs, on s’attend aussi à ce que le puissant groupe coréen Kia-Hyundai arrive aussi dans ce segment des électriques abordables avec I’EV2 (alter ego de la Rio) dont on ne sait encore rien sinon qu’elle devrait se situer sous la barre des 30.000 euros. Mais il n’y a pas que les constructeurs généralistes qui vont descendre en gamme dans les voitures électriques. Ce serait d’ailleurs une grave erreur. Car il faut se souvenir les jackpots qu’ont été les Audi A3, BMW Série 1 ou Mercedes Classe A chez les premiums. Aussi devrait rapidement se manifester, tout comme Mercedes avec une Classe A 100% électrique. Et Volvo envisage aussi de revenir avec un SUV électrique ultracompact, mais avec l’aide de Geely qui maîtrise déjà parfaitement le sujet. À suivre donc.
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