Décidément, on se demande s’il n’y aura pas bientôt plus de constructeurs automobiles issus de la Tech que de marques classiques. Car depuis plusieurs semaines, les annonces se multiplient : alors que Apple entend commercialiser sa voiture d’ici 2025, le géant de l’assemblage électronique Foxconn a aussi annoncé son arrivée ou en tout cas la mise à disposition d’une foule de composants pour les futures start-ups intéressées. Récemment encore, Xiaomi, fabricant chinois de smartphones a lui aussi annoncé son arrivée dans la course à la voiture électrique. Il y a de quoi se poser des questions.
D’autant que cette grande mise en place ne semble pas encore terminée. En effet, désormais, c’est le géant japonais de l’électronique Sony qui revendique sa part du gâteau électrique. La marque a en effet présenté au CES de Las Vegas un deuxième prototype de voiture électrique, deux ans après avoir présenté la Vision S qui, à l’époque semblait davantage relever du démonstrateur technologique.
Une filiale entière dédiée à la mobilité
La présentation d’un deuxième prototype serait probablement passée inaperçue si Sony n’avait pas fait part plus amplement de ses intentions, dont celle de créer une filiale entièrement dédiée à la mobilité : Sony Mobility. L’objectif de ce nouveau département serait d’imposer l’intelligence artificielle et la robotique dans le secteur automobile.
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Cette nouvelle entité sera opérationnelle dès ce printemps 2022 et elle aura évidemment fort à faire, car le business model de la voiture électrique n’est pas simple, surtout dans le contexte actuel de pénuries de puces, de lithium, de magnésium ou encore d’aluminium.
Plus équipementier ?
La Vision S 02 que Sony présente au CES de Las Vegas prend les traits d’un SUV. Celui-ci offre 7 places à bord, mais il repose sur la base technique de la Vision S présentée il y a deux ans. L’engin est surtout présenté pour ses technologies embarquées. Il est en effet truffé de capteurs en tous genres qui permettent notamment la conduite autonome, mais aussi de présenter des systèmes de divertissement immersifs. Grâce à l’intelligence artificielle, la voiture peut interagir avec son environnement et ses occupants qui disposent par ailleurs de commandes gestuelles évoluées.
À y regarder de plus près, on se demande toutefois si Sony ne joue pas plutôt la carte des technologies embarquées et si l’entreprise ne se positionne pas plutôt sous les traits d’un futur équipementier comme Bosch ou Continental. Car si la Vision S 02 semble embarque bien deux moteurs (200 kW), un sur chaque essieu, on ne dit rien de la batterie et de l’autonomie. C’est probablement un signe assez évident.
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