On pensait que les prix des carburants élevés avaient provoqué un changement de comportement chez les automobilistes belges. En effet, certains disaient laisser plus souvent leur voiture au garage, d’autres rouler moins et certains même de se mettre en maladie, car il fallait choisir entre manger et aller travailler.
Cela dit, les derniers chiffres communiqués par le SPF Économie contredisent cette idée et ils ne permettent pas de confirmer un changement de mentalité des automobilistes. Pourtant, avec la sortie de la crise de la Covid, le télétravail instauré de manière structurel indiquait que tout était en place pour réduire l’usage de la voiture et donc réduire le nombre de kilomètres parcourus chaque année.
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Comme avant
Le SPF Économie tient un relevé mensuel de la consommation de pétrole routier en Belgique. Et les résultats sont là : pour le mois de juin 2022, ce sont 834 millions de litres de Diesel et d’essence qui ont été consommés dans le pays, soit 27,8 millions de litres par jour. Ce volume correspond en réalité à 556.000 pleins de 50 litres par jour. Comparativement au mois de juin 2019 (donc avant la pandémie), la consommation avait atteint les… 830 millions de litres, soit 4 millions de litres de moins !
Nous sommes donc revenus aux chiffres de l’avant Covid, et ce alors que le télétravail est devenu une habitude pour beaucoup de travailleurs ou que les ventes de voitures électriques n’ont jamais été aussi importantes, voire que de plus en plus de Belges se déplacent à l’étranger pour faire leur plein de carburant.
Au cours du premier semestre de 2022, 5,131 milliards de litres ont été brûlés, soit à peine moins qu’en 2019 (5,158 milliards). Cela dit, ces résultats ne sont pas le fait que des automobiles. En effet, le transport routier tourne aussi à plein régime, car avec les confinements, le Belge comme ses voisins européens a aussi pris goût au commerce en ligne.
Le Diesel diminue, mais moins que prévu
On notera par ailleurs que, malgré le Diesel bashing à l’œuvre ces dernières années, les quantités consommées de Diesel routier se maintiennent à des niveaux plutôt importants. Certes, la consommation de mazout routier baisse progressivement (799 millions de litres en mars 2017 pour 581 millions en juin 2022), mais cette baisse est aussi largement compensée par la consommation d’essence ce qui montre aussi que les consommateurs ne se tournent pas massivement vers l’électrification et qu’ils conservent donc des moteurs à combustion. Bref, le pétrole reste plus que jamais la première énergie pour le transport routier…
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