Oui : nonobstant son nom, la Série 4 Cabrio est un classique du monde automobile, puisque ce n’est finalement qu’une Série 3 Cabrio rebaptisée. Elle fait clairement partie de la même dynastie de cabrios 4 places (osera-t-on dire familiaux ?), élégants, pas tapageurs, agréables vivres, qui ont toujours eu les faveurs d’une clientèle chic et de bon goût. Or des cabrios comme cela, il n’y en a plus guère. Audi ne découvre plus ni A3, ni A4, et les constructeurs généralistes ont déserté depuis longtemps. L’été n’était-il pourtant pas plus joyeux avec toutes ces familles ou bandes de pote en cabrios Peugeot, Renault, Ford, Opel, VW… ? Bref, on a failli dire que la Série 4 était la der des der, si on ne venait d’apprendre avec bonheur que Mercedes produira finalement une version décapotable de sa nouvelle Classe C ! Comme quoi la guerre sans merci que se livrent les deux constructeurs, qui a donné naissance à quelques véhicules franchement dispensables, a quand même souvent du bon !
Ce bon vieux “d”
Avec tout ça, vous comprenez à quel point ça m’a fait du bien de me déplacer en Série 4 Cabrio pendant quelques jours. Et vous imaginez le plaisir de partager ça avec femme et enfants. Rhaaaa, glisser paisiblement sur la route dans cette BMW confortable. Profiter du soleil et de l’air libre. Profiter dès que possible de son comportement évidemment efficace. Constater que même sans filet coupe-vent, même à vitesse élevée, les remous aérodynamiques sont très, très acceptables. Se sentir d’humeur dynamique, enfoncer le pied droit et… pas grand-chose, en fait. Aaaaah oui, je le disais en intro : le moteur qu’on n’a plus l’habitude de voir. La série 4 en question est une 420d. La vache, un diesel !
A l’heure de l’électrification et de la diabolisation du mazout, il devient en effet rarissime qu’on nous propose d’essayer un diesel. Tester ce 2 litres 190ch m’a donc fait tout bizarre. Comme retrouver un vieux copain auquel on ne sait pas trop quoi dire. Et vous savez quoi ? Essayer ce moteur, dans cette voiture : me fait penser ceci : mais pourquoi diable s’est-on si longtemps extasié sur le diesel, au point d’en coller partout ? Car franchement, ses 190ch et 400Nm offrent certes une certaine vélocité à la Série 4 Cabrio, mais c’est de la vélocité sans vie, sans caractère. Sur ce plan, jamais le diesel n’a égalé l’essence. Je le dis au risque de faire hurler certains : n’importe quel moteur hybride rechargeable actuel, et même n’importe quel moteur… électrique est plus enthousiasmant qu’un 4 cylindres diesel. Bref, cet essai me fait dire que le diesel n’aurait jamais dû quitter sa place de mangeur de kilomètres. Jamais il n’aurait dû équiper des voitures à caractère sportif, ni des citadines, ni des voitures plaisir. Et s’il n’avait pas pris une telle importance, s’il n’était devenu un tel enjeu commercial, pas de tricherie. Pas de tricherie, pas de retour de manivelle écologiste. Donc pas (ou pas si vite) de condamnation collatérale du moteur essence, qui n’avait rien demandé !
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Parfait quand-même
Mais je ne veux pas trop charger mon vieux copain. Car s’il ne donne pas à la Série 4 Cabrio la hargne qu’on attend d’une Béhemme, le fait est que sa souplesse en fait le compagnon idéal des balades décontractées sous le cagnard. Un vrai beurre ! Et puis il y a ça : 5,4l/100km de moyenne. Sans nous priver des 190 chevaux, sans fermer la capote pour soigner l’aérodynamisme sur autoroute. Sans faire gaffe. Là, les « anti-électrique » n’ont pas tort : le diesel reste une référence au le bilan énergétique.
Conclusion
Essence, diesel, électrique, ce n’est pas le débat du jour… Le débat du jour est que le cabrio, cette voiture-plaisir, devient trop rare. On remercie donc BMW de ne pas avoir lâché l’affaire, et d’être restée fidèle au concept classique de la 3 Cabrio. Un vrai délice !
BMW 420d Cabrio 2021 : fiche technique
Moteur : 4 cyl., turbo diesel, 1.995cc ; 190ch à 4.000tr/min ; 400Nm de 1.750 à 2.500 tr/min.
Transmission : aux roues arrière.
Boîte : auto 8 rapports.
L/l/h (mm) : 4.768/1.852/1.384
Poids à vide (kg) : 1.850
Volume du coffre (l) : 385
Réservoir (l) : 59
0 à 100 km/h (sec.) : 7,6
Prix : 57.500 € TVAC
Puissance : 190 ch
V-max : 236 km/h
Conso mixte : 4,9 l/100km
CO2 : 128 g/km
Bientôt la M4 Cabrio…
Pour la nouvelle M4 Cabrio (photo ci-dessus), BMW revient à la capote souple, qui est 40% plus légère et abaisse le centre de gravité de la voiture. Le cabrio n’existera qu’en version Competition 510ch/650Nm, et avec transmission intégrale xDrive ! Mais comme sur les M5 et M8 par exemple, cette transmission présente trois modes de fonctionnement : 4 roues motrices, 4 roues motrices sport et même… stricte propulsion, une fois les systèmes de stabilité et de contrôle de désactivés. Notez que c’est grâce à la motricité supplémentaire que la bavaroise tue le 0 à 100 en 3,7 secondes seulement ! De quoi être solidement décoiffé. Le prix de base décoiffe aussi : 101.600€.
Lire aussi : 5 faits intéressants sur la nouvelle BMW M4 Cabriolet
- Un des rares cabrios « familiaux »
- Confort général, agrément
- Utilisable 365 jours par an
- Moteur diesel sans réel caractère
- Pas la plus affûtée des BMW
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