En Europe, à partir du 1er janvier 2035 plus aucune nouvelle voiture particulière thermique, qu’elle soit hybride ou non, ne pourra être vendue dans les concessions. Cela signifie donc la fin définitive des moteurs à combustion interne essence ou Diesel, qui nous ont bien aidés pendant plus d’un siècle quand on y pense. À partir de cette échéance, tout le monde devra passer à une voiture 100% électrique ou à une autre alternative considérée comme zéro émission, comme qu’une voiture à hydrogène.
L’échéance approche à grands pas, puisqu’elle s’esquisse d’ici 11 ans. Ce qui est très court. Et il ne faut pas s’en cacher, cette date butoir est clairement prise à la légère, car même si l’électrification a commencé, il y a encore beaucoup à faire pour que l’ensemble de notre parc automobile devienne électrique au cours les 10 prochaines années. Et c’est encore plus vrai quand on se rend compte que les voitures électriques n’occupent encore que quelques pourcents de l’ensemble du parc automobile et que les ventes annuelles de nouvelles voitures ne pèsent que pour à peine 15% de l’ensemble.
Les consommateurs hésitent
Les causes des difficultés de la voiture électrique à s’imposer sont largement connues et elles résident essentiellement dans la réticence du consommateur à adopter ce nouveau modèle de mobilité. C’est du à la fois au prix d’achat trop élevé de ces voitures, mais aussi à l’infrastructure actuelle de recharge trop peu développée dans notre pays comme dans la plupart des autres pays européens. Le marché – et la demande surtout – a donc besoin d’un solide coup de pouce pour booster cette transition et, on l’espère, à temps, d’ici à 2035.
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Cette situation fait que l’échéance de 2035 est de plus en plus souvent remise en question. De plus en plus de voix s’élèvent en effet pour demander le report de quelques années de cette interdiction. Le scepticisme d’un arrêt pur et simple des moteurs thermiques en 2035 est également partagé par Lutz Meschke, directeur financier de Porsche. L’homme a expliqué à Automotive News qu’ « il y a actuellement encore beaucoup de discussions sur la fin du moteur à combustion, de sorte que l’échéance pourrait être repoussée de quelques années ». Naturellement, venant de ce personnage, cette déclaration n’est évidemment pas une surprise, car on sait que la marque allemande mise aussi beaucoup sur les e-carburants ou les carburants synthétiques pour prolonger la carrière des moteurs à combustion interne.
La fin de l’automobile ?
Ce dont on se rend aussi compte, c’est que cette échéance pourrait avoir de graves conséquences sociales, car elle pourrait aussi signifier la fin de l’automobile pour toute une partie de la population qui n’aurait plus les moyens de se payer une voiture – électrique dans ce cas. Bien entendu, les prix des voitures électriques continuent de baisser et on annonce des modèles à moins de 20.000 euros. Mais, il faut voir la réalité en face : bien que plus démocratiques, ces modèles resteront encore trop chers pour une grande partie des automobilistes qui n’auront d’autre choix que de s’en remettre aux transports en commun ou au vélo.
La transition des transports individuels et donc de la voiture n’est pas uniquement une question d’écologie, c’est aussi une question sociétale dont l’impact est aujourd’hui largement sous-estimé. Pour de nombreux consommateurs, le report de l’interdiction de 2035 pourrait faire la différence et leur permettre de continuer à utiliser une voiture, tout simplement.
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