Rien ne va plus chez Volkswagen. Confronté à une chute des ventes importantes de ses voitures électriques, le constructeur a été contraint de mettre des usines à l’arrêt il y a quelques semaines. La crise est profonde, car la première marque allemande en termes de volumes a constaté qu’elle vivait sur un trop grand pied et qu’il lui fallait réaliser des économies de 10 milliards d’euros d’ici à 2030. Pour parvenir à redresser la trajectoire budgétaire, le constructeur a aussi décidé de fermer au moins trois usines allemandes, une première dans l’histoire alors que les salariés allemands faisaient l’objet d’un pacte de non-agression depuis plus de 30 ans.
Sauf que ces dernières semaines, le ton est monté entre Volkswagen et les puissants syndicats des travailleurs. Ces derniers ont initié plusieurs grèves, des arrêts qui allaient être étendus dans les semaines à venir, tant et si bien qu’on se demandait si les clients ayant acheté une Volkswagen verraient leur voiture arriver dans les délais. Mais apparemment, ceux-ci peuvent être rassurés, car la tempête sociale va s’apaiser, Volkswagen ayant décidé de ne pas fermer d’usine en Allemagne. Mais pourquoi ce revirement ?
Un accord
Fin de semaine dernière, direction et syndicats sont parvenus à un accord qui promet une fin moins douloureuse que celle d’Audi Brussels. Mais la teneur de l’accord a de quoi surprendre : aucune usine ne fermera ses portes en Allemagne et aucun licenciement forcé n'est à l'ordre du jour. Une victoire totale pour les syndicats ? Pas si vite...
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En réalité, les représentants des travailleurs ont aussi du faire des concessions. Car Volkswagen a obtenu le non-versement de certaines primes aux travailleurs ainsi que la suppression de nombreux contrats à durée indéterminée, car le constructeur a imposé des réductions de capacité dans dix usines allemandes, ce qui correspond à 700.000 véhicules. Les économies auront donc bien lieu. Au total, ces mesures devraient déjà représenter pour Volkswagen pas moins de quatre milliards d’euros. C’est une première étape.
Volkswagen réduira donc malgré tout la voilure. Au départ, il était question de supprimer 55.000 emplois d’ici à 2030. Mais avec cet accord, ce sont finalement 35.000 postes qui seront supprimés à cette échéance, ce qui fait malgré tout 29% des effectifs de la marque. Il faut aussi noter qu’un site mineur sera sacrifié : celui de Dresde qui occupe 340 personnes. Autre changement : la Golf ne sera plus produite à Wolfsburg, mais au Mexique dès 2027. Tout un symbole !
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