Ce n’est pas nouveau : l’industrie automobile européenne doit se réorganiser pour mieux embrasser la transition vers la voiture électrique. Trop longtemps, c’est le modèle traditionnel qui a été privilégié, mais celui-ci n’est plus adapté aux voitures électriques dont l’approche est davantage Tech. En particulier, les chaînes d’approvisionnement n’ont jamais été réfléchies ou réorganisées, de sorte que l’Europe reste à la botte d’industriels d’autres pays, essentiellement asiatiques, pour se fournir en cellules de batteries, en composants électroniques et même en logiciels.
Même s’il n’est pas le seul, le cas de Volkswagen est préoccupant. L’industriel a en effet décidé de restructurer drastiquement ses activités en économisant 10 milliards d’euros, mais aussi en fermant au moins trois usines en Allemagne – on parle bien d’usines Volkswagen, pas Audi, Skoda ou Seat, du moins pas encore. Et, évidemment, ça ne plaît pas aux ouvriers ni aux syndicats qui jugent le plan de Volkswagen intenable socialement et industriellement.
Des grèves annoncées au finish
Dans ce cadre, les travailleurs de Volkswagen se préparent à une deuxième vague de débrayages dans les usines allemandes dès ce 9 décembre et alors que direction et syndicats tiendront une quatrième série de négociations sur la façon de réduire les coûts. Ces grèves sont annoncées comme des avertissements et elles sont déjà deux fois plus longues que les premières qui se sont déjà déroulées.
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Il est demandé aux travailleurs d’accepter une réduction salariale de -10% (les salaires automobiles sont très élevés en Allemagne, bien plus que chez nous) pour augmenter les recettes et défendre les parts de marché face à la concurrence, essentiellement chinoise. Ces mesures passent évidemment très mal et les syndicats dont le puissant IG Metal entend durcir les actions et stopper les usines de plus en plus fréquemment. La pression risque donc de s’accroître.
Quelles conséquences pour les clients belges ?
Ces arrêts successifs et ceux à venir qui pourraient être beaucoup plus durs et longs posent question sur les clients belges qui auraient une Volkswagen en commande. Car, naturellement, ce n’est pas une usine qui est touchée par les grèves, mais bien neuf.
Contacté, Jean-Marc Ponteville de D’Ieteren n’est actuellement pas inquiet, en particulier parce que les grèves sont actuellement limitées, mais aussi parce que les stocks de véhicules sont pleins. Il ne faut pas oublier que l’offre excède la demande et que trop de véhicules ont été construits. « En outre, la situation est globalisée et elle découle d’instabilités géopolitiques aussi visibles en France et ailleurs. Personne n’est donc à l’abri », ajoute le porte-parole. Il ne faut donc pas s’inquiéter à ce stade, assure le représentant. Et si la situation devait malgré tout se dégrader, la position d’importateur indépendant de D’Ieteren est aussi un atout, car l’entreprise pourra mettre elle-même en œuvre des solutions pour ses clients, comme aller cherche d’autres stocks ou allonger les contrats de leasing si cela s’avérait nécessaire.
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