Suzuki a perdu son patron historique

Décédé mercredi 25 décembre dernier à l’âge de 94 ans d’un lymphome, Osamu Suzuki avait rejoint l’entreprise en 1958. Durant sa carrière, il a orchestré l’arrivée de la marque en Inde et en a fait une spécialiste des petits modèles populaires.

Publié le 30 décembre 2024
Temps de lecture : 2 min

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Suzuki a perdu son patron historique

C’est en 1930 qu’Osamu Matsuda est né. Il épouse Shoko Suzuki, fille du fondateur du groupe industriel Suzuki et adopte son nom. Il entre en 1958 dans l’entreprise et en devient président en 1978. Suzuki entre alors sur le marché des kei cars, une catégorie de petites voitures de maximum 3,40 m de long et disposant d’un moteur limité à 660 cc, qui bénéficient d’une fiscalité avantageuse et de réduction de prix du stationnement au Japon. Représentant 36% des voitures au Japon, ces keijidōsha ou kei cars ont fait de Suzuki le premier constructeur ce segment, devant Daihatsu.

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L’Inde, le pays de tous les possibles

Un autre accomplissement d’Osamu Suzuki est la percée du constructeur en Inde. Dans les années 80, celui-ci pressent l’importance de ce marché émergent et établi la coentreprise Maruti Suzuki. Celle-ci a été très rapidement couronnée de succès et la marque est devenue immanquable dans ce pays qui compte 1,42 milliards d’habitants.

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Plusieurs partenariats

Devenu un poids lourd sur le marché automobile, Suzuki a entrepris plusieurs alliances stratégiques avec General Motors d’abord, puis Volkswagen. Si d’importantes synergies en sont nées, ces rapprochements se sont soldés par des échecs et la groupe japonais a continué à gérer ses affaires seul. En 2016, Suzuki et Toyota se sont finalement alliés, ce qui a permis au premier de vendre des véhicules hybrides conçus par le second.

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Un homme entier

Connu pour son franc-parler, Osamu Suzuki a fortement critiqué le directoire de Volkswagen après une éprouvante bataille judiciaire. A l’âge de 85 ans, il a alors qui son poste de Président, cédant le poste à son fils, Toshihiro Suzuki. Il est toutefois demeuré Président du Conseil d’Administration du groupe Suzuki jusqu’en 2021. Homme de terrain, Osamu Suzuki n’était pas le genre de patron à rester enfermé dans son bureau : on raconte par exemple que suite à une visite de son usine, il a demandé que l’on retire 1.900 sources lumineuses qu’il jugeait inutiles, ce qui a permis à l’entreprise d’économiser 40.000 dollars en frais d’électricité !

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Par Maxime Hérion Journaliste

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