Bien que Volkswagen a pris relativement tôt le train de la voiture électrique par rapport à certains concurrents – c’était en 2015 après le Dieselgate –, le groupe rencontre malgré tout des difficultés importantes dans cette transition. Le colosse serait-il aux pieds d’argile ? On pourrait le croire, car bien que le groupe détienne 20% des parts de marché eu Europe à travers sa kyrielle de marques, celui-ci vient d’annoncer devoir faire des économies à hauteur de 10 milliards d’euros (15 milliards de dollars) au cours des 3 prochaines années. Dans ce plan, 7 milliards devraient être économisés par Volkswagen, c’est-à-dire la société qui héberge les activités automobiles de Bentley, Skoda et Bugatti.
Le directeur financier, Patrik Andreas Mayer, a expliqué que les problèmes étaient « profonds » et que « nos activités liées aux véhicules ne vont pas bien ». Il a en outre qualifié l’allocution de « dernier appel ». L’heure semble donc assez grave ce qui a été confirmé par Thomas Schäfer, PDG de VW, qui a attribué les problèmes aux « structures et processus trop complexes, lents et rigides ». L’homme a aussi fait appel à « l’esprit d’équipe » pour redresser la barre.
Pas de fermeture, mais des licenciements
Ce n’est pas un secret que Volkswagen connaît des difficultés. En l’occurrence, ses ventes se sont effondrées en Chine et aujourd’hui, le constructeur est lui aussi contraint de rentrer dans une guerre des prix pour vendre ses automobiles, ce qui dégrade fortement sa rentabilité. Thomas Schäfer a indiqué que les semaines et les mois à venir seraient « très difficiles » pour l’entreprise. Le bénéfice net de VW a fléchi de -30% l’an dernier.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Pour faire face, le groupe va mettre en œuvre un grand plan d’austérité. Au menu : une réduction (colossale) des investissements (-500 millions d’euros par an), une limitation du service achats auprès des fournisseurs (-3 milliards sur trois ans), des restrictions sur le réseau de distribution (-2 milliards d’euros), réduction des coûts de production (-1 milliard), des charges indirectes (-500 millions) et des garanties de véhicules (-500 millions).
Actuellement, Volkswagen ne prévoit pas de fermeture d’usines, même si certaines d’entre elles tournent au ralenti, car la gamme de voitures électriques se vend très mal (ID3, ID.4, etc.) En revanche, la porte aux licenciements reste, elle, ouverte. Selon plusieurs experts, Volkswagen devrait se séparer de 30.000 salariés pour garder sauver sa tête, soit 10% des emplois. Et vu les résistances du syndicat allemand IG Metal, il n’est pas impossible que le groupe commence par tailler dans ses usines et son personnel à l’étranger. C’est ce qui s’était produit pour Renault Vilvorde. L’usine Audi de Bruxelles emploie actuellement 5.700 personnes…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be