En mai dernier, le groupe Volkswagen avait annoncé la couleur : faute de ventes suffisantes, la marque Seat allait disparaître à l’horizon 2030. En tous cas pour les voitures, car la marque allait être utilisée dans le cadre de produits de mobilité. Seule la marque Cupra devait subsister. Un échec donc pour la marque espagnole reprise par le géant allemand dans les années 1990 et qui avait connu une superbe progression jusqu’au début des années 2000, avant que le pourtant génial designer Walter de Silva (à qui on doit l’Alfa 156 ou plusieurs très belles Audi) ne se mêle du style et se contente de faire de malheureux copiés/collés entre tous les modèles – car le début de la fin, c’est bien là qu’il faut le situer.
Incapable de voir la marque remonter dans les ventes, Volkswagen s’était donc l’an dernier résigné et annoncé que Seat, c’était fini : il était prévu qu’après 2030, Seat se concentre uniquement sur les nouvelles formes de mobilité « dont les jeunes ont besoin, telles que le partage, les abonnements et la micromobilité ». Une fin vraiment misérable.
Revirement
Sauf que ces plans funestes viennent (déjà) de changer d’après nos confrères d’Autocar qui se fondent sur les déclarations d’un dirigeant régional de Seat et Cupra. Une source interne donc et, on l’espère fiable.
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Il se trouve que le groupe Volkswagen rencontre un problème de positionnement actuellement. En effet, comme nous en parlions cette semaine, certaines marques ont évolué et épousé une réalité qui n’est plus en phase avec ce qu’elle était au départ. C’est notamment le cas de Skoda dont les modèles sont trop montés en gamme ces dernières années et qui ne fait donc plus office de marque d’entrée de gamme au sein du groupe. Il y a donc une place à prendre et, manifestement, c’est Seat qui va se la payer, reprenant ainsi le flambeau abandonné par la marque tchèque.
Toujours selon cette même source, les modèles thermiques actuellement proposés seront mis à jour à moindres frais, mais il se dit aussi que Seat devra malgré tout embrasser la transition vers la voiture électrique – mais sans doute plus tard que les autres marques – et qu’en 2026, un modèle électrique partagé avec la future ID.1 à moins de 20.000 euros pourrait être mis sur le marché. La surprise est donc totale, mais la stratégie sans doute très à propos. Seat pourrait donc retrouver sa superbe d’ici peu dans un marché qui est très demandeur pour des véhicules plus abordables. Il suffit de constater le succès continu de Dacia ou celui grandissant des marques chinoises. C’est tout ce qu’on lui souhaite. À suivre de très près…
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